Algérie

La campagne électorale ne capte toujours pas l'attention du citoyen à Tizi Ouzou Les candidats n'ont que quelques jours pour changer les choses



La campagne électorale ne capte toujours pas l'attention du citoyen à Tizi Ouzou                                    Les candidats n'ont que quelques jours pour changer les choses
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati

La campagne électorale pour le double scrutin local du 29 novembre prochain va bientôt boucler sa troisième et dernière semaine et les milliers de candidats en lice n'arrivent toujours pas à capter l'intérêt des citoyens. La wilaya de Tizi Ouzou n'est pas épargnée par ce phénomène qui tend à durer dans le temps, alors qu'habituellement, les campagnes électorales montrent un certain emballement au début de la deuxième semaine et atteignent leur vitesse de croisière les derniers jours. Les candidats des 327 listes (dont 34 des indépendants) issus de 18 partis politiques, continuent à sillonner les villes et les villages de la wilaya, non sans un pincement au c'ur. Les citoyens ne bronchent toujours pas devant leurs discours. Ils espéraient pourtant que l'intérêt des citoyens électeurs soit plus enclin à s'impliquer davantage dans cette campagne électorale, du fait de la nature même de l'élection, les locales étant considérées comme un scrutin différent des autres scrutins à dimension nationale.Voilà que cette année, et à l'occasion des élections du 29 novembre prochain, les citoyens vaquent à leurs occupations au moment où les candidats font le déplacement vers les villages et les quartiers pour tenter de les convaincre de choisir leurs listes respectives le jour J. Les candidats sont conscients de cette situation et ne le cachent pas et le défi majeur auquel ils font face, c'est d'amener les citoyens récalcitrants, ou du moins une partie d'entre eux, à se rendre aux urnes le 29 novembre prochain et de préférence mettre le bulletin de leur propre liste. Ce n'est pas gagné toutefois vu la lassitude qui a pris la population à l'égard des élections «qui ne règlent rien» et de «tout ce qui est initié par le pouvoir».Pour leur campagne, les candidats en lice tentent le tout pour le tout en privilégiant les sorties de proximité, au détriment des meetings et autres conférences publiques qui n'attirent plus la foule qu'ils attiraient durant les années quatre-vingt-dix. Un travail de fourmi est fait dans chaque quartier et chaque village pour amener le maximum de personnes à faire le déplacement vers les bureaux de vote. C'est que les candidats de chaque liste n'ont pas peur seulement que les citoyens boudent les urnes plus que d'habitude, mais aussi que l'opération de dépouillement donne des résultats qui éparpillent les sièges entre les listes. Une situation qui a beaucoup handicapé les APC et à un degré moindre l'APW durant les mandats précédents. En effet, d'aucuns pensent qu'une forte abstention conduirait sans doute à l'élection d'assemblées sans majorité absolue qui mettrait dans le «pétrin» les listes qui prendront les commandes des dites assemblées. Il sera en effet difficile pour les candidats de mettre en 'uvre leurs promesses électorales quand, une fois élus, ils n'auront pas les coudées franches pour ce faire. L'expérience des mandats précédents qui ont connu des blocages et des retards dans l'exécution notamment, de projets et autres programmes de développement, est encore dans les esprits, et l'indifférence actuelle des citoyens tend à prédire la persistance de ce scénario. D'où la propension des candidats et des partis politiques à multiplier le travail de proximité, y compris le porte-à-porte, dans le but de convaincre le citoyen de mettre le bulletin dans l'urne le 29 novembre prochain. Ce n'est pas gagné.


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