Algérie

La campagne électorale influe-t-elle sur les prix'



La campagne électorale influe-t-elle sur les prix'
Les citoyens ne s'approvisionnent plus en kilogramme mais par pièce«On ne sait plus à quel saint se vouer. Les citoyens ne s'approvisionnent plus en kilogramme, mais par pièce», déplorent les ménagères.Le marché des fruits et légumes flambe ces dernières semaines. «On ne sait plus à quel saint se vouer.Les citoyens ne s'approvisionnent plus en kilogramme mais par pièce ou quelques centaines de grammes pour répondre aux besoins quotidiens», s'exclamait hier, un retraité au marché Meissonnier à Alger. Vendu entre 300 et 400 DA, le kg des haricots verts pendant que la tomate est cédée entre120 et 160 DA/kg, le poivron entre 120 et 160 DA/kg, la pomme de terre revient entre 45 et 60 DA/kg, les carottes entre 60 et 80 DA/kg, alors que les prix des fruits et légumes grimpent sans cesse, nous disent de nombreux marchands des fruits et légumes auxquels nous avons rendu visite à Alger. Aux uns incombe la responsabilité des augmentations des prix de manière vertigineuse à la faiblesse de la production agricole et les autres parlent de la spéculation. Les ménagères aux faibles revenus et surtout les familles nombreuses connaissent une véritable saignée. «Il faut savoir qu'il y a des sociétés de catering qui viennent s'approvisionner avec des camions semi- remorque sans négocier le prix de gros d'où le manque de produits au niveau des marchés de gros», a déploré Mohamed D., 55 ans environ qui avoue que «les marchands de détail achètent de petites quantités seulement et quels que soient les prix fixés, il arrive des jours où on travaille à perte, à cause des prix élevés, ce qui empêche les ménagères de s'approvisionner de manière convenable.»Les marchands de fruits et légumes révèlent qu'il y a des situations où ce sont les agriculteurs du Sud qui alimentent le marché du Nord. Les choses ont tendance à aller vers un changement du comportement. Avant, c'était les agriculteurs du Sud qui subissaient les aléas du transport et du climat, mais en l'état actuel, ce sont les agriculteurs du Sud qui aliment les marchés de gros du Nord, selon Kader H, un agriculteur âgé de 35 ans qui s'interroge: «Je fais le tour des marchés de gros avant de faire les achats pour négocier le prix. Mais dès que j'arrive à installer mes produits sur mon étal au marché Meissonnier, je trouve le même produit avec un prix moins cher dans les marchés parallèles», déplore-t-il et ce, rien que pour mettre le doigt sur les conséquences du marché informel qui se répercutent directement sur les marchands de détail. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que la période électorale influe d'une manière ou d'une autre sur le marché de gros et de détail qui se répercute négativement sur les ménagères. Contacté par téléphone, Fateh S. un agriculteur grossiste qui active aux marchés de gros de Bougara et Boufarik s'étale: «Je suis en pleine campagne électorale pour mon parti politique» dit-il, avant d'ajouter qu'il n'a pas d'information réelle sur la situation du marché ces jours-ci. Bon nombre d'agriculteurs, de grossistes et autres opérateurs du secteur sont branchés dans les événements de la campagne présidentielle d'avril 2014 d'où la perturbation du marché de gros. Incombant la responsabilité de l'instabilité des prix et autre disponibilité des produits, les marchands de fruits et légumes sont unanimes à dire que «la règle du marché de l'offre et de la demande est à la base de la régulation du marché et la stabilité des prix à longueur d'année. La notion du travail agricole doit revenir en force afin de garantir un minimum de suffisance alimentaire», nous dit-on humblement.




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