Bien qu'il reste exactement une semaine avant son lancement officiel, la campagne électorale bat déjà son plein. Sellal, Louisa Hanoune et Benflis ont déjà donné le topo de ce que sera la «bataille». Leurs sorties agrémentées d'arguments, d'ébauches de programmes électoraux et autres engagements, avertissements et mises en garde contre la fraude, sont le prélude à une compétition rude.Le désormais ex-Premier ministre et actuel directeur de campagne du président candidat Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal, s'exprimant devant une armada d'organisations estudiantines toutes acquises à la cause de l'actuel chef de l'Etat qui aspire pour un 4e mandat, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour ébaucher d'abord le programme du candidat et ensuite promettre de «poursuivre les efforts» pour une Algérie meilleure.«Soyez sûrs que lors de la campagne électorale que je vais mener, nous allons fournir tous les efforts pour démontrer à toute l'Algérie et au monde entier que le peuple algérien est à la hauteur», avait tonné Sellal comme pour inciter les Algériens à se rendre en masse aux bureaux de vote le 17 avril pour voter pour le candidat de «la stabilité», et qui a promis une campagne saine.Promettant plus d'ouverture démocratique, Sellal tablera d'ores et déjà sur le boom économique, avec en sus des programmes spéciaux pour les jeunes, notamment les diplômés universitaires auxquels il promet de nouvelles formules d'emploi, des «start-up» et des avantages en matière de logements. De son côté, Ali Benflis a fait des promesses. Aux jeunes, il divulgue une partie de son programme électoral.S'il dit qu'il va engager non seulement une campagne mais un bataille électorale, il promettra néanmoins à ces jeunes «s'il est élu» la réduction de la durée du service national à une année, dans la mesure où la «professionnalisation» de l'armée est enclenchée.Louisa Hanoune parle elle aussi de bataille offensive. «Nous serons comme des soldats sur un champ de bataille. Bien armés par nos convictions et nos idées, nous allons affronter sans complexe ni crainte toutes les armées qui seront sur le terrain. Nous allons mener une campagne électorale offensive dans le respect de l'éthique politique, afin de préserver la volonté populaire et éviter tout dérapage», a-t-elle lancé, non sans affirmer, allusion à une possible fraude, que «nous allons défendre crânement nos voix».Moussa Touati, qui postule comme Hanoune pour la 3e fois à la magistrature suprême, et qui a appelé avant l'officialisation de sa candidature à «un vote massif», adopte pour l'instant, tout comme Fawzi Rebaïne, ou le «novice» Abdelaziz Belaïd, un profil bas. La campagne s'annonce du moins rude.
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Posté Le : 16/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saïd Mekla
Source : www.letempsdz.com