La campagne débute timidement en Kabylie

Les partis en lice peinent à convaincre les citoyens Une timide campagne électorale a débuté ce jeudi en Kabylie. En ces premiers jours, ce sont les sorties de proximité qui sont les plus prisées par les différents partis. La campagne électorale connaît un début des plus timide en kabylie. Les partis, y compris ceux ayant pignon sur rue dans la région, donnent déjà l’impression de peiner à trouver leurs marques. Les foules qui étaient auparavant au rendez-vous, tant dans les meetings que dans les conférences-débats, se font quelque peu sollicitées pour venir écouter les candidats quant à leurs programmes ; et, souvent, les réactions des citoyens sont des plus acerbes. Les jeunes donnent par ailleurs la nette impression de se détourner carrément de tout ce qui respire la politique. Seuls, les militants et les sympathisants des partis ainsi que les amis et les familles de candidats semblent intéressés par la campagne en cours. Ceci dit, les partis ont surtout axé leurs efforts, en ce début de campagne, sur les sorties de proximité. Des meetings sont également organisés. Et même si les uns et les autres disent leur satisfaction quant aux foules venues, selon eux, écouter les discours, il faut tout de même mesurer le propos et dire que «rien n’est plus comme avant.» Le FLN était, ce jeudi, à Boghni et à Draâ El Mizan ; le RCD à Mekla et le RND a privilégié au cours de la même journée les sorties de proximité. Hier, c’était au tour de Béni Aïssi et de Beni Douala de recevoir ce parti pour des meetings. Selon M. Mokadem, député RND et responsable du bureau régional, «le RND a un programme qu’il expliquera aux citoyens et nous espérons que nos candidats pourront les convaincre de leur disponibilité à travailler pour le bien de l’ensemble de la population.» Le FFS, par la voix de M. Benbelkacem, le fédéral, assure que «les citoyens savent quel est le parti qui dit ce qu’il fait et surtout fait ce qu’il dit. Nos candidats sont des universitaires et au service des citoyens. Lors de ces premières sorties, nous avons constaté un certain engouement pour nos listes et nous avons confiance.» Pour Boudiaf Boussad, député et membre de la direction du RCD, «les partis en lice ont entrepris une sorte de marche contre l’abstention et font une course contre la montre pour ramener le plus de monde possible aux urnes, le jour J.» Actuellement, cependant, la population semble plus s’occuper de ses affaires que du prochain scrutin. Conséquence immédiate : les partis doivent encore plus mouiller la chemise pour ramener les électeurs aux urnes.