La campagne d'abattage d'animaux errants bat son plein

Une campagne d'abattage par munitions d'animaux errants (chiens, chats, etc.) est en cours dans les quartiers d'Akbou (wilaya de Béjaïa), indique un communiqué de l'APC. Dans cet avis à la population, placardé dans les principales artères de la commune, on apprend que cette opération qui a débuté le 16 juin dernier s'achèvera au bout d'un mois, soit à la mi-juillet.Le chef de l'exécutif, Mouloud Salhi, table sur le concours de ses administrés, des citoyens et des associations de quartier afin de réussir cette opération, décidée en application des directives des autorités de wilaya, concernant l'hygiène mais aussi après constatation sur le terrain d'une forte présence d'animaux errants. Cette opération intervient à la fin de l'année scolaire et au début de la saison estivale. Elle vise, indique le P/APC d'Akbou, la protection des citoyens. Il a expliqué que cette opération a été précédée par une réunion de coordination avec le président de l'association des chasseurs ainsi que les représentants de la direction des services agricoles et ceux de la conservation des forêts.
C'est au cours de cette réunion qu'un planning de cette opération a été mis en place. L'édile a fait état de la prolifération de chiens errants, constatée dans plusieurs endroits de la commune. Surtout qu'à côté de ces chiens errants, les jeunes, phénomène à la mode, rivalisent pour marcher dans la rue avec de nouvelles races de chiens, notamment les pit-bulls, boxers, rottweilers, dobermans..., connus pour leur dangerosité. Les chiens errants sont la plupart du temps utilisés dans la surveillance des différents chantiers en construction.
À la recherche de nourriture, ces animaux deviennent très dangereux surtout la nuit, en rôdant à proximité des chantiers en construction, malgré les opérations d'abattage organisées périodiquement. Dans la zone d'activités de Taharacht, ces chiens errants sont la hantise des pauvres travailleurs, qui partent très tôt au travail ou qui travaillent de nuit. Même à bord de véhicules, les gens sont attaqués, selon un cadre d'une entreprise privée qui en a fait la malheureuse expérience.
À signaler que le communiqué de l'APC d'Akbou a suscité des commentaires indignés et des posts de condamnation. Le procédé semble soulever la colère de certains qui ne se reconnaissent pas dans ces "exécutions" d'animaux.


M. OUYOUGOUTE