Algérie

La CAF face à ses responsabilités


La CAF face à ses responsabilités
Maintenant que la Coupe d'Afrique des nations est terminée, que le champion est connu, les bousculades, les déceptions et que les promesses faites non tenues échouent sur des registres, rapports des instances africaines, que va-t-il se passer ' Les leçons ne manquent pas, il y a celles qui datent mais qui sont vite oubliées. La priorité est malheureusement toujours la même, le fauteuil, celui de la présidence.Ce souci ne déménagera jamais, c'est le grand match qui ne se termine pas. Le développement du foot ou plutôt son organisation restera au même étage, il ne prendra jamais l'ascenseur pour flirter avec les autres compétitions des autres compétitions. La CAN enseigne, forme et assure sa mutation vers un autre terrain plus performant. Que va-t-il se passer maintenant. Le rideau est tombé derrière une recette, qui aurait satisfait les organisateurs et les producteurs. Une coquette somme qui gagnerait à être utilisée pour effacer les mauvaises traces de cette CAN, qui fait parler d'elle après notamment son indulgence avec la Guinée équatoriale. «Le jury disciplinaire de la Confédération africaine s'est contenté d'infliger une rencontre à huis clos avec sursis à la Guinée équatoriale et une amende de 100 000 dollars (environ 88 000 euros) au lendemain des débordements provoqués par les supporters du Nzalang Nacional dans le stade de Malabo, lors de la demi-finale de la CAN-2015 entre la Guinée équatoriale et le Ghana (0-3), qui ont fait 36 blessés.» Cette même CAF pour rester fidèle à ses engagements au détriment de ce qui s'est passé, n'a pas jugé utile de procéder à l'annulation de la «petite finale», ni à un quelconque huis clos ferme en dépit du chaos qui a régné durant la demi-finale. Après des jets de projectiles incessants de la part du public local sur l'arbitre et les joueurs ghanéens, le match avait été interrompu durant plus de 35 minutes après l'entrée sur la pelouse des fans des Black Stars, poussés à quitter les tribunes par crainte d'affrontements avec les supporters adverses. Ce n'est qu'un fait parmi tant d'autres qui a froissé l'image de cette compétition. Ce n'est pas le coup de sifflet final de la CAN puisque, le comité exécutif de l'UAF réuni les 6 et 7 février 2015 à Paris, condamne les agissements de la CAF, qu'il compare à une «citadelle métamorphosée en un royaume impénétrable gardé par (des) lieutenants». Le communiqué poursuit : «Ces destructeurs du football africain, envahis par l'immaturité à prôner l'illusion sous couvert de textes juridiques en leur donnant une autre lecture à l'ouïe des Africains, comme ils le veulent dans le but de préserver leur dominance, en infligeant des sanctions en plusieurs étapes, anesthésient les tentatives de recours pour réduire les Fédérations nationales à des adeptes dociles à s'incliner devant une dictature, infâme et sordide». L'Union africaine des footballeurs «apporte son soutien indéfectible» aux fédérations tunisienne et marocaine, «victimes du comportement scandaleux de la CAF et à sa tête, son président Issa Hayatou». Enfin l'UAF appelle à «une mobilisation générale de tous les membres de la grande famille du football africain pour que le football de notre grand continent soit remis aux véritables footballeurs». Ces tirs cadrés ne sont pas faits pour calmer les esprits. Il faudrait à présent attendre la prochaine tranquillement, où il y aura un autre champion et des déceptions et peut-être même des boules, si ce n'est la mise en scène d'une autre idée saugrenue. Le souci n°1 de cette institution est connu : les élections prochaines. La course, la vraie course qui risque de se tenir à huis clos, a bien commencé.


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