Algérie

"La bureaucratie créent des problèmes de disponibilité des médicaments"



Un quota de 180 000 boîtes d'hydroxychloroquine va être remis à la pharmacie centrale des hôpitaux (CPH) par le laboratoire CPCM Pharma, a déclaré Lotfi Djamel Benbahmed, ministre délégué à l'Industrie pharmaceutique, hier lors d'une une visite à l'unité de fabrication situées à Lakhdaria (Bouira).Cela s'ajoute à une autre quantité de près de 130 000 boîtes du même médicament qui a été remise à la PCH par le même laboratoire, ajoute le ministre tout en affirmant qu'avec "chaque boîte d'hydroxychloroquine un malade de Covid-19 peut être traité".
Le premier responsable du CPCM Pharma affirme de son côté que le quota "sera dsponible dans quinze jours". En outre, Saïdal est appelée à produire une petite quantité d'hydroxychloroquine à partir de la semaine prochaine et qui sera livrée à la PCH, a annoncé M. Benbahmed.
Ce dernier a, par ailleurs, tenu à rassurer qu'une fois un vaccin breveté et certifié par l'OMS, il sera disponible en Algérie. Interrogé sur les contraintes et les obstacles que rencontrent les professionnels du médicament, M. Benbahmed n'a pas nié leur existence.
"Il y a des contraintes bureaucratiques qui sont inadmissibles et qui non seulement peuvent créer des problèmes de disponibilité des médicaments pour les malades mais aussi favoriser indirectement l'importation", a-t-il soutenu.
Le ministre a affirmé que son département s'engage à lever ces obstacles. "Cela passe par des réformes structurelles avec les décrets exécutifs que nous sommes en train de mettre en place. Cela passe aussi par les efforts de certaines administrations qui doivent changer de comportements et se mettre au service de leur pays", indique-t-il.
Concernant la pénurie de plusieurs médicaments qui pénalise les malades depuis des mois, le ministre a affirmé que cette situation est "due principalement à des problèmes structurels". Il espère que les décrets exécutifs qui sont en préparation "permettront d'aller vers une nouvelle organisation". Il a évoqué un nouveau plan d'action qui permettra au citoyen de trouver le médicament en quantité suffisante et à un prix raisonnable.
"À travers les réformes structurelles que nous allons mettre en place, nous allons pouvoir encore continuer à développer cette industrie pour protéger la santé publique et pour en faire aussi un secteur créateur de richesses pour le pays", soutient-il.
De son côté, Abdelouahed Kerrar, président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), a tenu à rassurer que l'ensemble des médicaments utilisés pour traiter le coronavirus sont produits en Algérie en quantité suffisante.
"L'industrie pharmaceutique en Algérie a fait un saut important ces dernières années, et ce grâce aux efforts de l'Etat qui a encouragé l'interdiction de l'importation du médicament produit localement et les grands investissements réalisés par les opérateurs dans ce domaine.
Nous avons plus de cent usines qui fabriquent les médicaments", a-t-il déclaré. Le président de l'Unop dit également avoir constaté qu'il y a encore des obstacles et la bureaucratie qui empêchent les opérateurs de travailler dans un climat favorable.

Ali CHERARAK


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