Algérie

La brigade économique chez l'Algérienne des eaux de Annaba


Des enquêtes portant sur des soupçons de détournement et de mauvaise gestion sont menées ces derniers jours au sein de l'unité de l'Algérienne des eaux (ADE) de Annaba par les éléments de la brigade économique de la Sûreté de wilaya.Selon des sources crédibles, ces enquêtes concernent d'anciens cadres de cette unité dont un directeur. Selon les mêmes sources, l'actuelle direction a exprimé sa disposition à apporter toute l'aide voulue aux enquêteurs.
Ces derniers chercheraient à établir le montant des pertes de l'unité durant cette période marquée par des complaisances dont la fourniture de services et de matériels divers à des prix dérisoires, voire sans être facturés par le directeur de l'époque et certains de ses proches collaborateurs à des personnes influentes du moment. Parmi ces derniers, se trouve l'ancien député et ex-vice-président de l'APN, Baha-Eddine Tliba, durant ses heures de gloire dans cette région du pays.
Selon des indiscrétions, celui-ci (aujourd'hui condamné à 7 ans de prison pour trafic dans l'achat du poste de député auprès du fils de l'ancien SG du FLN), aurait profité des largesses de l'ancien directeur de l'ADE de Annaba pour l'installation des réseaux d'eau potable et usées au sein de ses différentes promotions immobilières, sans payer les factures y afférentes et qui se chiffreraient, selon les mêmes indiscrétions à plusieurs milliards de centimes», chiffre qui reste à confirmer par l'équipe de la brigade économique qui épluche depuis plusieurs jours tous les documents comptables et autres de cette période, afin d'arriver à cerner le préjudice qu'aurait subi cette importante entreprise étatique.
Le directeur de l'ADE était, d'ailleurs, en désaccord avec le SG du syndicat, aujourd'hui décédé, suite à sa contamination au Covid-19, qui lui reprochait plusieurs griefs dans sa gestion. C'était un secret de Polichinelle, le député de Annaba avait à l'époque la mainmise sur plusieurs entreprises publiques dans lesquelles il plaçait ses hommes pour le servir le moment voulu. C'est le cas, entre autres, du complexe ArcelorMittal. Là, ses hommes étaient légion : ça allait du SG du syndicat et du président du CP, aux contrôleurs des sorties et entrées des camions aux principaux portails du complexe. Il plaçait ses camions et ceux de ses amis dans le trafic de la sous-traitance du transport de la marchandise du complexe.
Un trafic très juteux se chiffrant à des dizaines de milliards de centimes.
A. Bouacha
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