Algérie

La bouffe prime en ce mois sacré


Un grand nombre de commerces et métiers ont connu un fort préjudice pendant le Ramadhan alors que d'autres ont fait «fortune» dirions-nous.Pour ces derniers, tout un chacun le sait, il s'agit des vendeurs de douceurs mielleuses à souhait comme les incontournables «kalbelouze» ou son alter «z'labia» ou «Zelet bya». L'histoire de cette pâtisserie évoque un jeune mitron de Blida auquel son chef lui avait demandé de confectionner un gâteau précis. Mais ratant les mesures et doses prescrites, il mit trop d'eau dans la pâte et s'écria, déçu, «zelet bya», racontent les anciens.
Quant au kalbelouze, il serait qriginaire de Constantine où il est appelé «H'rissa», comme dans tout l'est du pays, on l'appelle «Chamia» (la Syrienne) dans l'Ouest.
Les autres corporations ou commerces n'ont pas bénéficié de cette situation de «bouffe» qui caractérise ce mois sacré où tout, y compris les conversations, gravite autour des repas, desserts et boissons. La gent féminine, pour sa part, préfère, de façon innée, se concentrer totalement ou presque, sur les recettes de cuisine et de pâtisserie. Un seul bémol, la cherté des fruits et légumes et autres ingrédients plus que nécessaires pour réussir la bonne table du F'tor. Il faut toutefois noter que d'autres personnes, elles sont nombreuses, axent leurs échanges verbaux sur la religion et la pratique de l'Islam ainsi que sur les coutumes anciennes en s'appuyant sur de vraies anecdotes, souvent «succulentes» qui ont marqué leur temps. Pour revenir aux victimes collatérales qui ont «patiné» durant cette période, on peut citer les commerces de cosmétiques, de vêtements, de chaussures et même de bijouterie...qui attendent, à l'affût presque, leur «tour» qui adviendra indéniablement à la fin du mois de jeûne soit quelques jours avant l'Aïd El Fitr. Les dés sont déjà lancés par les enfants qui ont fait un choix exigeant sur leur «tenue» de l'Aïd parmi les familles modestes qui attendent avec une anxiété cachée les achats de l'Aïd. Les bijoutiers-horlogers connaîtront aussi leur «jour». En effet, une certaine affluence, bien que modérée par les temps qui courent, est attendue. Ces clients, achèteront un bijou «symbolique» en or, ou tout autre métal précieux (argent, platine), pour honorer la «m'hiba», cette sorte de gage pour la bru de leur fils auprès des futurs beaux-parents. D'autres opteront pour une montre garçonnet promise à leur enfant lauréat à l'examen de 5ème remporté avec succès à leur grande joie. Les boutiques du prêt-à-porter artisanal, pour femmes surtout, sont aussi dans l'expectative pour écouler leurs coûteux «karakou, bedroun, Kaftan...». Tout ce «beau monde» de commerces divers, aura son «mot à dire» à la fin de la «grande bouffe» du Ramadhan Parallèlement, les vendeurs de cosmétiques connaîtront à leur tour de beaux jours. L'ouverture médiatique aidant, télévisée surtout, les femmes et jeunes filles n'hésitent point de nos jours à dépenser une coquette somme pour un parfum, un shampoing, un bâton à lèvres de couleur particulière. Elles penseront également à un accessoire quelconque de beauté ou d'hygiène comme une brosse à cheveux ou à un serre-tête, une broche...
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