C'est le ''satisfecit'' au sein de la Chambre d'agriculture de la wilaya de Constantine. Contrairement à d'autres régions sévèrement touchées par les effets dévastateurs de la sécheresse (à l'exemple du sud de Sétif, Oum El-Bouaghi et Khenchela...), la production céréalière dans la wilaya de Constantine a été à la hauteur des espoirs des fellahs, confirmant dans le sillage les prévisions et les estimations annoncées avant le lancement de la campagne 2008 ''moisson-battage''. Pour cette année donc, nous indique M. Bentchikou Nadjib, membre du Conseil d'administration de la Chambre d'agriculture de Constantine, ''la production céréalière tous genres confondus (Orge, Blé dur, Blé tendre) a atteint les 830.000 quintaux''.
« C'est-à-dire un peu moins que l'année précédente où la production céréalière de la wilaya de Constantine a frôlé le million de quintaux, mais relativement à d'autres régions, nous avons quand même tenu le challenge », soulignera notre interlocuteur.
Quoi qu'il en soit, et malgré cette baisse de 170.000 quintaux par rapport à la production récoltée lors de la saison agricole 2006/2007, la ville des ponts garde intact son statut de ''wilaya pilote'' en matière de production céréalière. Quant à cette baisse de la production, jugée à l'aune d'une bonne pluviométrie, ''elle ne trouverait aucun argument autre que celui lié à la mise en jachère de terres productives''. D'ailleurs, à propos de cette mise en jachère de terres productives, M. Bentchikou nous précisera qu'à Constantine, ''ces surfaces en question serviront désormais dès la saison en cours, à la production de légumes secs (lentilles, pois fourragers et autre fourrage), dans un but évident visant à résorber la jachère''.
Ainsi, notre interlocuteur, qui a assisté à la réunion tenue samedi dernier sous la houlette de M. Benaïssa, ministre de l'Agriculture, et ayant regroupé les représentants des 48 chambres d'agriculture dont les travaux ont été essentiellement axés sur ''le renouveau économique agricole'', n'a pas manqué de signaler que ''la wilaya de Constantine était, ce jour-là, fière de sa position sur un plan national, car produisant plus que certaines régions qui possèdent, pourtant, le double de sa surface emblavée''.
Dans ce contexte, on nous confiera que ''les débats ont tourné autour des problèmes rencontrés par les professionnels sur le terrain, et des voies et moyens à mettre en oeuvre pour les aplanir''. Parmi les problèmes soulevés par les agriculteurs, ''le rôle ingrat'' des CCLS a été mis à l'index avec une forte insistance par les fellahs, relève notre interlocuteur. ''On a reproché aux CCLS leur aberration à travers cette mauvaise attitude vis-à-vis de l'agriculteur, commençant par l'accueil froid et finissant souvent par ignorer celui par qui arrive la richesse qui les fait vivre eux en premier lieu'', indique-t-on encore.
D'où le sévère reproche subi par les directeurs de CCLS lors de la réunion qui s'est tenue dimanche dernier, le lendemain même de la rencontre des représentants des 48 chambres d'agriculture. M. Benaïssa avait, à l'occasion, ''donné des instructions fermes aux directeurs des CCLS pour qu'ils soient au service exclusif des fellahs'', affirme notre source. Un responsable local au niveau de la CCLS soutiendra, pour sa part, que ''les dérives'' dans les missions (ou la vocation) incombent aux interférences administratives, celles notamment de l'OAIC dont le rôle, placé sous le chapitre de la régulation, a outrepassé les limites de ses prérogatives, s'immisçant hors des règles dans la gestion des CCLS. « En tout cas, là aussi le ministre de tutelle a levé tout le voile sur le domaine de compétence des uns et des autres », a-t-on affirmé.
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Posté Le : 16/08/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com