Le monde du travail devrait connaître, en 2012, la nouvelle mouture de l'article 87 bis tant décrié. Le groupe de travail, mis en place par la tripartite, devrait remettre ses conclusions au plus tard à la fin du 1er trimestre.
Hasard du calendrier ' Cette échéance coïncidera avec les élections législatives. La surenchère politique devrait atteindre son comble, au regard de la sensibilité du sujet.
Le gouvernement, qui avait consenti des augmentations salariales conséquentes, en 2011, pour 'acheter la paix sociale' et prémunir le pays d''une contagion printanière', ne devrait pas résister à utiliser la carte salariale au printemps prochain, pour redistribuer les cartes au sein de la future Assemblée.
Même s'il est évident que le pouvoir d'achat des Algériens reste faible, en dépit de toutes les augmentations, la décision de revoir, en ce moment l'article 87 bis, avec ses implications directes sur la masse salariale risque de réanimer le brasier social.
Le gouvernement pourrait toujours compter sur les réserves de changes pour 'acheter la paix sociale'. Il pourrait être amené à casser la tirelire et procéder à de nouvelles augmentations en 2012.
Mais ces augmentations successives risquent de compromettre davantage la situation économique du pays. L'Exécutif fait comme s'il n'est pas concerné par la crise économique mondiale et comme si les cours de pétrole allaient éternellement rester élevés et comme si les entreprises, publiques et privées, peuvent supporter de nouvelles augmentations, elles dont bon nombre traînent des dettes et subissent des restructurations successives sans jamais s'en sortir.
Le même Exécutif, incapable de contrôler l'inflation, encore moins le marché intérieur, reste à la merci des barons de l'import-import, et des patrons du commerce informel. Du coup, chaque augmentation salariale décidée va directement dans les poches de ces barons et de ces patrons et ne règle en rien la question du pouvoir d'achat.
Les travailleurs algériens ne demandent pas à devenir des milliardaires. Ils veulent juste que leurs salaires leur permettent de vivre dignement.
A. B.
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Posté Le : 03/01/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Azzeddine Bensouiah
Source : www.liberte-algerie.com