Algérie

La Biodiversité



La Biodiversité
L'utilité de la biodiversité sur le plan écologique

Certaines espèces représentent la clé de voûte d'un écosystème, c‘est à dire qu‘elles occupent une place importante dans l‘équilibre de l‘écosystème, qu‘aucune autre espèce ne pourrait occuper à leur place. La disparition de telles espèces peut profondément perturber l'écosystème dont elles font partie, et un nouvel équilibre ne peut pas toujours être trouvé. • Par ailleurs, la biodiversité concerne tous les biens écologiques indispensables à la vie sur terre et assure la production d'oxygène, le cycle de l'eau et des nutriments, l'assimilation des déchets, la pureté de l'air et de l'eau et la régulation des climats.

Qu'est-ce que l'endémisme?

Une espèce endémique est une espèce localisée dans une région limitée, dont l'aire peut varier de quelques dizaines de mètres carrés à une île ou un massif montagneux. Cette localisation préférentielle confère aux paysages une physionomie caractéristique, ex : les Cactées, les Agaves et les Yuccas en région intertropicale américaine, les forêts d'Eucalyptus en Australie. L'endémisme concerne aussi les espèces animales dont la distribution est souvent inféodée aux espèces végétales nourricières, ex : la gazelle leptocère au Sahara. Le taux d'endémisme est surtout très élevé dans les îles, les régions tropicales, puis en région méditerranéenne et dans les massifs montagneux. Exemple : le taux d'endémisme (pourcentage du nombre d'espèces endémiques par rapport au nombre total que compte une région donnée) est de 5 % en Corse, 25 % au Sahara et aux îles Galàpagos, 46 % à Cuba, 70 % à Madagascar, 81 % en Nouvelle Zélande, et 91 % aux îles Hawaii. La délimitation des zones riches en espèces endémiques est d'une grande importance pour l'établissement des zones à protéger.
La biodiversité dans les zones arides

Les zones arides, semi-arides et subhumides sèches sont, en général, peu riches en espèces (à l'exception des écosystèmes méditerranéens) mais abritent de nombreuses espèces indigènes, animales, végétales et microbiennes, ayant élaboré des stratégies particulières pour s'adapter aux conditions environnementales extrêmes. La capacité d'adaptation des espèces dans les zones arides est grande : certaines plantes produisent des graines pouvant attendre, pendant plusieurs années, les conditions favorables à leur germination ; de façon analogue, certaines espèces parmi les insectes et les petits vertébrés restent également à l'état larvaire ou dans leur œuf. Cette propriété d'adaptation aux conditions externes, en particulier aux stress climatiques, traduit la vitalité de cette biodiversité particulière qui constitue un réservoir de matériel génétique unique, utilisé notamment dans l'amélioration des plantes cultivées. Bien que la diversité soit fréquemment faible, le degré d'endémisme des zones arides peut être très élevé. C'est le cas dans certaines régions du nord du Mexique, du sud- ouest de Madagascar et de la Somalie. Au cours des cent dernières années écoulées, la zone aride nord-africaine a vu disparaître un certain nombre d'espèces animales importantes comme l'autruche, l'oryx, l'antilope bubbale ou d'autres devenir excessivement rares comme l'addax ou la gazelle dama (Le Berre, 1989, 1990). Les oiseaux ont également vu leurs populations diminuer (outardes).

Le rôle de la biodiversité dans les zones arides

La biodiversité actuelle dans les zones arides est le résultat de milliards d'années d'évolution. Les adaptations des animaux et des plantes pour y vivre sont déterminées par leurs caractéristiques génétiques qui n'ont cessé d'évoluer au cours des siècles. La coexistence de plantes et animaux adaptés aux écosystèmes des zones arides constitue le fondement d'un équilibre qui permet la vie dans ces milieux hostiles. Cet équilibre repose sur la conservation d'une grande diversité d'espèces, donc de la biodiversité. La biodiversité représente la vie sur terre dont nous faisons partie intégrante et dont nous dépendons entièrement. Plus que partout ailleurs, les sociétés des zones arides sont tributaires de l'exploitation de la biodiversité pour leur vie quotidienne, ainsi que pour leur développement économique et humain. Plus elles disposent de ressources variées, mieux elles peuvent survivre aux difficultés du climat aride.

Quel rôle joue l'homme ?
L'homme créateur de biodiversité
Depuis le néolithique, il y a 12.000 ans, avec l'invention de l'élevage et de l'agriculture, l'homme domestique et cultive de nouvelles espèces ou variétés. Il ne cesse de les améliorer par son travail de sélection. L'homme est, à cet égard, créateur de biodiversité. Au milieu des années 90, avec l'avènement de la génétique moderne et la révolution biotechnologiques sont apparus des organismes génétiquement modifiés (OGM) aux caractéristiques inédites et qui sont supposées répondre aux problèmes posés par l'agriculture : plantes résistantes à certains herbicides, à des insectes ravageurs, plantes poussant en milieu extrême, etc. Leurs applications sont nombreuses et concernent les pays du Nord comme les pays du Sud. Mais, au-delà des incertitudes sur leur impact à long terme sur l'environnement, ces nouveaux produits biotechnologiques sont-ils pour autant la réponse adéquate aux besoins de sécurité alimentaire de l'humanité ?


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