Algérie

La "bête rampante"



Le panier de la ménagère n'est plus ce qu'il était
Aucun secteur, alimentaire ou autre, aucune denrée n'y ont échappé.
Comme une sangsue insatiable, elle est partout présente. Chaque matin, le simple citoyen lambda compte ses sous enfouis au fond de ses poches usées avant d'affronter la «déferlante» qu'est l'inflation, qui a désormais pignon sur rue. Elle est présente partout. Elle se fait sentir au marché où elle flirte avec les fruits et légumes. Elle trône chez le boucher, le pâtissier et prend même le transport privé pour mieux narguer le citoyen qui se cherche encore.
Que reste-t-il' La baguette de pain, le sachet de lait et quelques denrées alimentaires.... Ce sont là des produits subventionnés qui échappent à la bête immonde. Heureusement que les pouvoirs publics veillent au grain, afin d'éviter, il faut le dire et l'admettre, un quelconque «printemps arabe» menaçant, déguisé et rejeté par la majorité de la population algérienne qui aspire toutefois à des jours meilleurs. L'on n'a pas besoin d'énumérer toutes les denrées ou autres articles qui ont subi une lente, mais tenace, inflation. Le citoyen la connaît et en connaît les repères depuis belle lurette. Il la vit au quotidien et tout un chacun en souffre depuis quelque temps. Le simple salarié ne peut même plus, par exemple, manger du poisson, puisque le prix du «poisson du pauvre», vous l'avez deviné, la sardine a atteint les 400 DA le «petit» kilogramme qui n'a jamais suffi à satisfaire ses mioches. Le poisson congelé permet, un tant soit peu, et dans certains cas seulement, d'atténuer la «douleur» des prix de cet aliment si apprécié par un peuple riverain de 1 200 km de littoral méditerranéen! Le consommateur avisé et sage malgré lui, se rabat alors sur les légumes secs qui ne sont pas «donnés» vu qu'ils sont pour la majorité importés en devises fortes. Une équation commerciale qui n'arrange personne quand on sait que notre «misérable» petit dinar ne cesse de dégringoler face aux monnaies mondiales qui régulent les marchés internationaux. Faut-il citer aussi les à-côtés, comme on se plaît à les appeler, c'est-à-dire les factures d'eau, de gaz et d'électricité...si l'on peut (et devons) économiser les volumes d'eau utilisés sommes-nous en mesure de faire de même avec le gaz pour cuire et chauffer les logis, ou encore avec l'électricité pour s'éclairer et faire fonctionner nombre d'appareils ménagers essentiels'
N'oublions pas non plus le secteur des transports urbains et ruraux, qui est l'épine dorsale d'une économie qui se meut dans un monde qui bouge. Aller au travail, à l'école ou se déplacer pour affaire personnelle ou souvent administrative, est devenu un vrai casse-tête pécuniaire. Les tarifs ont en effet augmenté, souvent de 50% et plus, une situation qui fait les beaux jours des «taxis clandestins» qui profitent d'une aubaine, mais en subissent toutefois la hausse de carburants et autres taxes sur les véhicules, les accessoires... et j'en passe. En adoptant des mesures d'austérité en ce qui concerne les importations dites «inutiles», les pouvoirs publics ont également opté, bien que timidement pour l'heure, pour un budget de fonctionnement austère qui se manifeste déjà par les limites de déplacement de responsables et la suppression de certains privilèges non essentiels.


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