Algérie

La bérézina



La bérézina
A priori, la seule alternative qui s'offre pour ces deux composantes reste celle du recours garanti par la loi organique des élections.A l'issue des élections locales du 23 novembre dernier, le Parti des travailleurs PT et Talaïou El Hourriet, deux partis politiques respectivement drivés par Louisa Hanoune et Ali Benflis n'ont pas brillé par leurs scores respectifs.
Le premier glanait, à l'annonce des résultats provisoires annoncés par Nour-Eddine Bedoui, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, pour le 1er gagne 17 communes, alors que le second cinq communes seulement. Une bien piètre récolte face à la déferlante FLN et RND, lesquels ont capté l'électorat dans ces locales, avec respectivement 603 APC et 711 sièges APW pour le premier et 451 APC et 527 sièges APW pour le second. C'est là une véritable déroute pour ces deux formations qui sont finalement sévèrement sanctionnées par ce rendez-vous électoral au fort caractère de proximité. Les observateurs estiment que ces chiffres qui ne plaident pas en faveur de ces deux composantes rendent compte d'un essoufflement et de la difficulté qu'ont leurs leaders à mobiliser les citoyens. Ce constat est d'autant plus accablant que Bedoui a rappelé que le scrutin s'est déroulé en toute neutralité et transparence. L'on ajoute par ailleurs que le profil des votants répond souvent à celui d'universitaires, sinon à celui de personnes suffisamment mûres politiquement car affichant une moyenne d'âge comprise entre 41 et 51 ans. De quoi enfoncer davantage les partis concernés et dont les chefs de file semblent avoir du mal à driver l'opinion. Ainsi, le PT donne l'impression d'amorcer sa descente aux enfers alors que Talaïou El Hourriet qui vient de participer pour la première fois aux locales fait montre d'une pâles présence. A priori, la seule alternative qui s'offre pour ces deux composantes reste celle du recours garanti par la loi organique des élections. Le verdict des urnes qui est sans appel, indique ici que le discours de l'une et de l'autre ne galvanisent pas les masses. Ainsi, Louisa Hanoune qui a eu pourtant à effectuer un véritable parcours de marathonienne à la faveur de la campagne électorale, a eu du mal à convaincre. Celle- là-même qui a eu, à un moment, à accuser Ali Benflis, d'être le «candidat des multinationales». Son propos foncièrement trotskiste semble ne pas faire mouche alors que l'Algérie amorce un virage décisif sur le plan économique. Pourfendre l'impérialisme américain autant que la nocivité des multinationales «acquises au système financier» mondial ne suffit plus pour avoir l'adhésion populaire. Cette fois la pasionaria du PT n'a pas pu mobiliser massivement pour mettre à mal le «complot» ourdi par la main étrangère...Idem pour Ali Benflis, qui, bien que politiquement correct, n'a pas réussi à susciter l'engouement au sein du corps électoral. Ce dernier aura beau en mettre en exergue la nécessité pour le citoyen d'exercer son devoir électoral tout en estimant que ce rendez-vous constitutionnel est une chance pour opérer un changement dans le calme, il n'aura pas pu transmettre le feu sacré. Pour les deux partis que sont le PT et Talaïou El Hourriet ce fut, en ce 23 novembre, la bérézina.


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