La Berd intéressée par l'Afrique du Nord

L’assemblée annuelle de la Banque qui se déroulera les 20 et 21 mai à Astana, capitale du Kazakhstan, réunira la soixantaine d’Etats et d’organisations internationales actionnaires de l’institution. Un des principaux sujets de la réunion sera le projet d’étendre les activités de la Berd à l’Egypte et à l’Afrique du Nord, alors que la banque, qui a fêté ses vingt ans le mois dernier, a été créée originellement pour soutenir la transition vers l’économie de marché des ex-pays soviétiques. M. Mirow a déclaré à des journalistes à Londres qu’il soumettrait au conseil des gouverneurs de la Berd, qui se réunira jeudi à Londres, un projet de résolution visant à faire évoluer en ce sens les statuts de la banque.
En cas d’adoption, il sera ensuite soumis à l’Assemblée annuelle. «Je m’attends à un soutien pour ce projet de résolution», tant au sein du conseil des gouverneurs qu’à Astana, a-t-il affirmé, en rappelant que plusieurs actionnaires influents de la Berd, dont la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la Russie, avaient déjà exprimé leur soutien à une extension de sa zone d’intervention, lors d’une réunion le mois dernier à Washington. «La communauté internationale avance dans cette direction», a-t-il ajouté. Il a précisé que la résolution prévoirait également que la Berd puisse commencer à intervenir au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord sans attendre que la modification de ses statuts et l’intégration de nouveaux pays soit ratifiée par ses actionnaires, un processus qui pourrait prendre un an et demi. L’Egypte a déjà demandé formellement l’an dernier à rejoindre sa zone d’intervention, et le Maroc a exprimé son «vif intérêt».