De notre bureau de Bruxelles, Aziouz MokhtariLes propos de Marc Wilmots «je veux que mon équipe marche sur l'adversaire» plaisent, énormément, ici, le peuple diable rouge aime ça.'il veut qu'on dise, officiellement, et quotidiennement, que l'on est prêts au combat.Les supporters et une bonne partie des médias s'enfichent de la guerre psychologique et de la langue de bois. Lorsque le sélectionneur fédéral a déclaré, sans doute à l'instigation des officielles tant footballistiques, que politiques «le groupe H est équilibré, personne n'est sûr d'en sortir vivant», cela avait déplu à l'opinion publique. Comment est-ce possible que les Diables rouges, tête de série, parmi les meilleurs «footballeurs», au monde, au jeu flamboyant soient relégués avec l'Algérie, la Corée et la Russie ' La riposte, chauvine, démesurée, n'a pas tardé.'les journaux, chaînes télé et radio se déchaînent, montent au créneau pour rétablir la vérité, la seule qui vaille d'être mise en avant. La Belgique «mangera» le groupe H comme elle avait brillamment survolé les éliminatoires. Pour elle, (la presse), une équipe qui humilie la Croatie, la Serbie, le pays de Galles et l'Ecosse ne peut pas être inquiétée par des «naïfs asiatiques» (Corée du Sud), des «Africains du Nord de la deuxième Division française, pour la plupart des Français ayant opté, par défaut, pour l'Algérie» et des «lourdeaux et peu préparés psychologiquement (les Russes)”? Ce tableau noir des adversaires, même s'il n'est pas dessiné, partout, de cette façon résume toutefois la pensée diable rouge.Lorsqu'un canard du Nord du pays, néerlandophone, reconnu pourtant comme spécialisé et compétent rappelle que «l'Algérie actuellement, ne possède pas de joueurs évoluant dans le championnat français de première et encore moins, de seconde division et que la plupart des joueurs sous la direction de Halilhodzic évoluent en dehors de la France», ces indications vides de sens sont balayées d'un trait de plume, d'une affirmation sonore ou d'un commentaire télévisé.Belfodil, Yebda, Bouguerra, Lacen, Guedioura, M'bolhi et dorénavant, Ghoulam et les autres, la plupart ne sont-ils pas qui en Italie, qui en Espagne,, qui au Portugal,, qui en Grèce, qui en Algérie. Balivernes que tout cela, selon le nouveau discours en vogue ici.Marc Wilmots sous pression et de peur d'être accusé de mauvais stratège de piètre communicant et de poltron ne veut pas chahuter la symphonie. Il se met au diapason de la musique et dit donc sur le site Fifa largement repris en pays diable rouge «je veux que mon équipe marche sur l'adversaire. Pas d'espaces à lui laisser.'je veux qu'on le bloque pour l'empêcher d'avoir des occasions. à‡a demande une grosse force mentale et une grosse dépense d'énergie. On doit réussir cinq ou six occasions franches par match». Le chef technique des Belges ne s'arrête pas là «une expression flamande Voor Verdedigen (défendre en avançant ) résume bien ma philosophie de jeu. Les Diables rouges rentrent dans le dur.Plus de place, désormais, au respect déclamatif de l'adversaire, ni d'expressions lénifiantes pour caresser les autres dans le sens du poil ni même les traditionnelles marques de prudence, quand bien même seraient-elles pures tactiques pour ne pas dévoiler son jeu. Au nom propre et au figuré. Les Diables rouges sont en orbite et l'ordre de marche a été donné. Le mot d'ordre est, d'ailleurs, défendre en avançant, c'est-à -dire en langage diable rouge, marcher sur les autres.'les Verts sont avertis.
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Posté Le : 01/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A ”ˆM
Source : www.lesoirdalgerie.com