Algérie

La BEA gère dix fonds d'investissement : Cinquante millions de dinars pour chaque projet



En attendant la création de la société Capital investissement dans les deux mois à  venir par la Banque extérieure d'Algérie (BEA),  en partenariat avec une banque portugaise et un Fonds d'investissement français, la BEA se chargera de gérer les fonds d'investissement pour la création des PME-PMI. «La signature du pacte social entre la BEA et ses partenaires pour la création de la société Capital investissement est imminente. Elle est actuellement à  sa dernière phase de création. Une fois mise en place, tous les projets et prérogatives y seront transférés», explique dans une conférence de presse, jeudi dernier à  Alger, Saïd Kessasra, DG adjoint chargé du commercial à  la BEA, qui rappellera que les fonds d'investissement sont d'une valeur de 10 MD de dinars, 1 MD pour chaque wilaya, 50 millions DA pour chaque projet, soit 05% du budget global. En tout, 20 projets pourront àªtre soutenus, sauf si certains coûteront moins de 50 millions de dinars. Dans ce cas-là, il est fort possible que le nombre de projets soutenus augmente. «Si un projet coûte plus de 50 millions de dinars, la banque pourra introduire une demande, auprès de la tutelle, pour rallonger l'enveloppe», précise-t-il. La participation du fonds d'investissement, poursuit-il, pourra aller jusqu'à 49% et sans garanties. «Les 51% restants sont à  la charge du ou des promoteurs. Le promoteur, tout en bénéficiant du fonds d'investissement, peut aussi bénéficier de crédits bancaires, avec, toutefois, des garanties. Par ailleurs, la BEA n'interviendra pas dans la gestion de l'entreprise. Son rôle consiste à  accompagner, assister et orienter le promoteur, de la création jusqu'à la mise sur les rails de l'entreprise. Pour cela, deux administrateurs, engagés par la BEA, siégeront au conseil d'administration en tant que conseillers», dit-il en faisant part de la tournée que l'équipe de la BEA compte effectuer à  partir du 8 de ce mois au niveau des wilayas dont elle a la charge, Laghouat, Ghardaïa, El Oued, Tizi Ouzou, Tissemssilt, Chlef, Saïda, M'sila, Bordj Bou-Arréridj et Djelfa. «Dans la formule classique, c'est le client qui va vers la banque. Mais dans celle-ci, c'est la banque qui va vers le client. Lors de cette tournée de prospection qui s'achèvera avant la fin de ce mois, nous serons à  l'écoute en présence des institutions locales. Nous avons des directions régionales au niveau de toutes les wilayas citées, sauf Tissemssilt. Dans ce cas-là, c'est notre direction de Tiaret qui se chargera des dossiers de projets. Il faut savoir à  ce propos, que le fonds d'investissement n'intervient pas uniquement dans la création des entreprises mais aussi dans l'extension de celles déjà existantes, le but étant de favoriser le développement local avec la création d'emplois», dit-il. Cette opération de distribution de fonds, signale-t-il, passera par un protocole d'accord entre les différents partenaires avant d'aboutir à  la signature d'un pacte d'actionnariat entre les actionnaires. «Si au bout d'un certains temps, nous jugeons que l'entreprise est suffisamment développée pour àªtre autonome, ou si elle est suffisamment importante pour entrer dans la bourse, la banque cédera ses parts sociaux. Car nous ne comptons pas rester définitivement dans ces entreprises. Toutefois, en cas d'échec, et dans le cadre de ce fonds d'investissement, nous en assumerons seuls les conséquences étant donné que nous n'avons pas de garanties», conclut-il, en promettant que les dossiers seront traités en un temps record.


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