«Un montant global de 10 milliards de DA d'épargne a été déposé aux différents guichets et agences dédiés à la finance islamique de la Banque extérieure d'Algérie à l'échelle nationale depuis le lancement officiel de cette activité le 30 décembre 2021». C'est ce qu'a annoncé jeudi, le P-DG de la BEA, Lazhar Lattreche, à l'occasion de l'ouverture de trois nouveaux guichets dédiés à l'activité de la finance islamique au niveau des wilayas de Médéa, Djelfa et M'sila. Un chiffre qui reflète sans ambiguïté l'engouement grandissant des Algériens sur la finance islamique.Une avancée qui dénote d'un début de changement du climat des affaires en Algérie. Désormais, les canaux bancaires se diversifient et offrent aux opérateurs plusieurs possibilités d'investissement. D'une période de stagnation où l'acte d'investir était soumis aux affres de la corruption et de la bureaucratie, la politique de financement et d'investissement est passée, suite aux nouvelles dispositions de lois et de gestion, à l'ouverture franche et fluide. Il faut dire que ce résultat enregistré en un laps de temps aussi court, relevait de l'existence de frustrations profondes en matière de financement. Cela étant, ce gain en crédibilité ne sera pas sans impact sur la bancarisation de la manne financière retenue par le circuit informel. Autant dire que l'association des nouvelles mesures d'incitation et de facilitation à l'investissement, à la multitude des produits proposés par la finance islamique, a eu l'effet d'un déclic. De la méfiance, les opérateurs convaincus, sont passé à la motivation. C'est dans cette optique que la BEA compte maintenir ce rythme de développement, à travers le lancement de nouveaux produits répondant aux besoins des professionnels et des entreprises. Il s'agit des produits «Ijara équipements et matériels roulants, Mourabaha marchandises et Financement Salam».Des formules qui permettent aux opérateurs, de lancer leurs projets sans consommer la totalité de leur trésorerie dans la phase d'investissement. Ce qui constitue une base solide et une force pour la gestion de la phase d'exploitation, et souvent la clé de la réussite et de la pérennité des entreprises. C'est précisément à ce niveau que l'efficacité de ces produits intervient. D'autant plus que le financement pris en charge par la finance islamique ne contraint pas les opérateurs aux pénalités de retards de remboursement, car considérés comme intérêts. Cette condition du financement a été remplacée par la latitude de la banque à demeurer propriétaire des biens financés jusqu'à remboursement. Un contrat qui permet aux deux parties de satisfaire leurs besoins de développement, moyennant une marge bénéficiaire pour la banque.
Cependant, les besoins en financement peuvent être aussi variés que les domaines d'activité dans ce sens, la BEA propose à travers l'ouverture de ces guichets, sept produits de lancement conformes aux préceptes de la Chariâa à savoir l'ouverture de «compte d'investissement islamique non restreint à terme pour particuliers, de compte d'investissement islamique non restreint à terme pour les entreprises, le dépôt islamique pour les particuliers, le compte courant islamique, le compte épargne islamique ainsi que le compte dépôt d'investissement non restreint à terme». Sur cet élan, et répondant au besoins d'un marché grandissant, celui des financements destinés à la consommation, la BEA propose également les produits «Mourabaha automobile, Mourabaha consommation et Mourabaha immobilière.
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Posté Le : 14/08/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali AMZAL
Source : www.lexpressiondz.com