Algérie

La bataille de la mosquée rouge se poursuit à Islamabad



Vives tensions au Pakistan Un responsable de la mosquée Rouge d?Islamabad, cernée par la police, a déclaré que les centaines d?étudiants islamistes retranchés dans l?édifice et lui-même préféreraient la voie du « martyre » à la reddition, selon Reuters. Quelques heures plus tôt, il avait demandé aux autorités pakistanaises de laisser sortir librement les centaines d?étudiants réfugiés dans le complexe. Mais cette requête a été rejetée. Au moins 19 personnes ont été tuées depuis mardi dans des affrontements entre étudiants fondamentalistes et forces de sécurité aux abords de ce foyer de l?islam radical qui abrite une mosquée et une école coranique (madrassa) pour filles. Certains pensaient que la confrontation était proche de son dénouement jeudi, lorsque Abdul Rashid Ghazi, un des responsables de la mosquée, avait laissé entendre que ses partisans et lui-même étaient prêts à se rendre. Mais le gouvernement a jugé inacceptable le fait d?assortir l?offre de reddition d?une série de conditions, comme le libre passage des étudiants. Pour Islamabad, le dignitaire Abdul Rashid Ghazi, frère du chef religieux de la mosquée Rouge, Abdul Aziz, arrêté mercredi, doit libérer les femmes et les enfants servant de bouclier humain à l?intérieur du complexe musulman. De son côté, le président Pervez Musharraf a donné pour consigne aux forces de sécurité de ne rien précipiter, de faire le moins de victimes possibles et de laisser le temps aux familles de sortir les filles de la madrassa. La mosquée Rouge, connue depuis longtemps pour abriter des islamistes radicaux, symbolise la « talibanisation » de la société pakistanaise. Elle est située à moins de deux kilomètres du Parlement et du quartier diplomatique. L?opposition libérale presse depuis longtemps le gouvernement de réduire ce foyer d?intégrisme. L?origine de la confrontation remonte à janvier, lorsque les étudiants ont occupé une bibliothèque pour dénoncer la destruction de mosquées construites illégalement sur des terrains publics. Mais c?est l?enlèvement, en juin, de 6 Chinoises et de 1 Chinois, impliqués, selon les étudiants, dans des activités de prostitution, qui a fortement incité les autorités à passer à l?action. Ces violences tombent particulièrement mal pour le président pakistanais, Pervez Musharraf, déjà confronté à une fronde des avocats et de l?opposition depuis qu?il a suspendu de ses fonctions, en mars, le président de la Cour suprême. Il est, en outre, engagé dans les préparatifs de l?élection présidentielle et des prochaines législatives. Musharraf, dont l?avion a subi des tirs d?armes automatiques hier à son décollage d?une base militaire. Une « tentative d?assassinat », selon certaines sources. Une thèse démentie par les militaires pakistanais, d?après l?AFP.


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