La bataille de Ghoualem, qui a eu lieu du 18 au 20 juillet 1956 au village de Sidi Ghalem au sud d’Oran, constitue l’une des plus célèbres qui restent gravée dans la mémoire collective. Cette bataille est la plus spectaculaire à Oran et également à l’ouest du pays après celle de Fellaoucène de Tlemcen, où les forces ennemies ont subi de lourdes pertes, selon des sources historiques. Elle s’est produite dans la région de « Sidi Ghalem », autrefois bastion des moudjahidine, passage stratégique pour les convois d’armes et de munitions et base de repli et de retraite pour les katibate de l’Armée de libération nationale par le fait de sa position comme carrefour menant à la Dahra et à l’Ouarsenis, a-t-on indiqué dans une revue publiée par la direction des moudjahidine d’Oran à l’occasion de la célébration du 41ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de libération.
La région de « Sidi Ghalem » est située dans un relief montagneux, surplombant la base aérienne militaire française de Tafraoui conçue pour des interventions rapides des forces coloniales pour bombarder les positions de l’ALN lors des batailles et detruire et incendier des villages de la région ouest, dans l’Ouarsenis et la Dahra. Pour réduire les capacités et l’activité de cette base et donner un sérieux coup aux troupes coloniales, le commandement de l’ALN à l’Oranie a planifié une grande offensive militaire sur cette base pour le 18 juillet 1956 la nuit, qui fut précédée par une préparation minutieuse des moudjahidine et moussabiline. Des katibate l’ALN ont été réparties en faoudjs sur les villages de « Mekhatria », « Touahria », « Ouled Bendiar », « Sidi Ghalem » et « El Ain », selon la même revue.
Lors de tournées de reconnaissance des unités de l’armée coloniale française au village de Sidi Ghalem, les katibate de l’ALN positionnées pour l’attaque de la base aérienne furent découvertes et contraintes à livrer cette bataille le 18 juillet 1956, selon l’ouvrage de Sahri Fadéla écrit sur « la bataille de Sidi Ghalem ». La bataille a commencé dans l’après-midi et s’est achevée la nuit comme planifié par les moudjahidine pour éviter l’intervention de l’aviation et prendre le temps d’évacuer les chouhada et de rassembler les armes et les munitions récupérées. Résultat, les forces françaises ont subi des pertes humaines et matérielles dont la mort d’un officier supérieur au grade de lieutenant-colonel arrivé de France à Oran depuis 48 heures et un sous-officier, a indiqué l’universitaire Mohamed Guentari dans un article sur cette bataille.
A l’aube du 19 juillet, qui a coïncidé avec l’Aïd el Adha, les troupes françaises ont infesté le champ de bataille en provenance d’Oran, de Sidi Bel-Abbès et de Mascara dans une opération de ratissage appréhendant 48 habitants locaux et les forçant à transporter les morts français sur des baudets vers les hélicoptères, à bord desquels l’armée française les a conduit vers la région d’Ain El Berd (ex Oued Imber). Ils furent ensuite torturés et exécutés. Un seul d’entre eux a survécu par miracle. En réplique à ces exactions, une deuxième bataille a été menée dans l’après-midi de cette journée en dépit de la supériorité numérique de l’ennemi en effectifs et en armes, utilisant des avions bombardiers, de l’artillerie lourde et des bombes.
La bataille s’est poursuivie jusqu’au coucher du soleil et au-delà du 20 juillet, poussant l’armée française à dépêcher des unités militaires pour sauver et protéger ses troupes dans la région. Sont tombés au champ d’honneur lors de cette bataille, 15 chahids dont une femme et trois moudjahidine ont été blessés, alors que de lourdes pertes ont été enregistées dans les rangs de l’armée française dont deux avions bombardiers et 100 soldats tués, en plus de centaines de blessés, selon des sources historiques. La réaction des troupes françaises a eu de violentes répercussions sur la population locale civile qui fut bombardée durant une semaine par des avions et l’artillerie lourde, a évoqué Sahri Fadéla dans son ouvrage soulignant que la bataille de Sidi Ghalem est restée comme un brasier entre les troupes françaises et les unités de l’ALN jusqu’à l’indépendance du pays.
cette bataille avait été dirigée par si Omar, si Abdelmoumene et si Othman.
Quelques jours plus tard, si Omar et 13 moujahidines furent trahis par le traître Talha qui possédait une ferme près de Oued Berkèches. Le maire de ce village, Haj Benchiha, jeune frère du sénateur Kouider Benchiha d'Aîn-Temouchent, s'est compromis dans cette trahison, parce que mis au courant par Talha. L'armée coloniale a encerclé et bombardé les 14 résistants qui tombèrent au champ d'honneur. Ils reposent au carré des martyrs d'Aîn-Témouchent: si Omar et ses 13 compagnons. Le lendemain de la trahison, 2 jeunes résistants de Oued Berkèches attaquèrent Talha, lui lièrent les mains et les pieds et le découpèrent à l'aide d'une hache pour prix de sa trahison.
Bahous Djélil - retraité - Paris, France
26/04/2020 - 418451
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Posté Le : 28/05/2016
Posté par : soufisafi
Source : http://www.algerie1.com/