La Banque mondiale a décidé de resserrer l'étau sur la corruption, c'est ce qui ressort des déclarations de Mme Indrawati, directrice générale de la Banque mondiale lors de la 14e Conférence internationale contre la corruption. Celle-ci a évoqué les mesures d'exclusion à l'encontre des sociétés ayant utilisé la corruption ou des moyens détournés pour avoir accès d'une manière illégale, à un ou plusieurs marchés. Un comité de restitution des objets volés auquel participent plusieurs pays a également été encore été mis en place.La Banque mondiale a également fait passer les mesures d'exclusion de 9, il y a deux années à  58 aujourd'hui. Des progrès sont aujourd'hui tangibles dans la lutte contre la corruption, selon cette institution. Preuve en est, 147 des 184 pays membres des Nations unies ont adhéré à la Convention des Nations unies contre la corruption.Depuis 1996, la Banque mondiale a essayé de tirer la sonnette d'alarme sur le phénomène de corruption qui «lèse les pauvres au profit des riches, alourdit les coûts d'exploitation des entreprises, entraîne une mauvaise utilisation des dépenses publiques et décourage les investisseurs étrangers». Des entreprises défaillantes sont mises sur une liste rouge. Une étude réalisée en 2008 a conclu que 42 % des nouveaux projets de la Banque incluaient des mesures d'exclusion et ce pourcentage va croissant. Plusieurs grandes sociétés ont dû àªtre mises à contribution par un financer des initiatives de lutte contre la corruption à travers le monde.La Banque mondiale essaie d'arriver à  des mesures d'exclusions dites croisées en collaboration avec les banques régionales de développement «de sorte que les entreprises soient désormais sanctionnées par l'ensemble», dira la DG de la Banque mondiale. Pour plus d'efficacité, elle voudrait arriver à «davantage de suivi de la part des autorités nationales» en donnant suite à des procédures d'enquêtes.Jusqu'à juin 2010, 32 dossiers ont été transmis à des instances gouvernementales et organes de lutte contre la corruption, pour qu'ils puissent prendre des mesures correctives et mener leurs propres enquêtes judiciaires.Toutefois, la directrice générale de la Banque mondiale a exprimé son désaccord avec les visions développées par des organisations telle Transparency internationale selon lesquelles les engagements pris par la communauté internationale n'auraient «pas été suivis de résultats tangibles». Pour elle, la communauté internationale (autorités nationales, secteur privé, société civile) «travaille dur pour mettre en place les outils, établir les structures nécessaires à un dispositif effectif de lutte contre la corruption». Au sein de la Banque mondiale, une structure dite «déontologie institutionnelle» est chargée de travailler aux côtés des pays partenaires pour «éliminer toute corruption dans les projets que finance la Banque et éviter ainsi que les financements ne soient pas détournés à des fins de profit personne», dira la directrice.En Algérie, cette préoccupation est au cœur de tous les débats, à travers la mise à jour de nouveaux textes juridiques, la réactivation de certaines instances comme l'Inspection des Finances, la Cour des comptes …Les pouvoirs publics ne ratent pas l'occasion de réaffirmer leur détermination à lutter sans relâche contre ce phénomène parasitaire. C'est le président de la République en personne qui s'en est porté garant en instruisant le gouvernement «d'intensifier ses activités de lutte contre la corruption à travers le soutien aux structures spécialisées» ou encore la création de nouvelles instances à l'image de l'Observatoire national de lutte contre la corruption en tant qu' «outil pratique chargé de coordonner les efforts déployés à cet effet».
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Posté Le : 20/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : K. Daghefli.
Source : www.horizons.com