Algérie

La Banque mondiale prévoit une éclaircie cette année



La croissance du produit intérieur brut réel devrait atteindre 2,6% cette année. C'est ce que prévoit la Banque mondiale dans son dernier bulletin d'information économique de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), intitulé "Excès de confiance : comment des défaillances économiques et sanitaires ont laissé la région Mena démunie face à la Covid-19".La modeste croissance du PIB réel de l'Algérie en 2021 est supérieure de 0,7 point de pourcentage aux prévisions d'avril 2021. En ce qui concerne le produit intérieur brut (PIB) par habitant, qui sert à mesurer le niveau de vie d'une population, le rapport indique que le PIB par habitant de l'Algérie devrait augmenter de 0,2% en 2021 et de 4,8% l'année prochaine.
L'augmentation des prix du pétrole devrait entraîner une amélioration des soldes budgétaires indique le rapport. Le solde des transactions courantes de l'Algérie devrait également s'améliorer en 2021, l'augmentation des exportations et la hausse des prix du pétrole faisant grimper les recettes en devises.
Depuis le dernier bulletin d'information économique de la région Mena publié au premier trimestre 2021, les prix du pétrole n'ont cessé d'augmenter.
D'après les prévisions du marché, relève le rapport, le prix du pétrole devrait progressivement se stabiliser autour de 65 dollars le baril d'ici à la fin 2022. Toutefois, nuance la Banque mondiale, l'incertitude demeure considérable autour de la trajectoire du marché. "Deux risques baissiers sont à prendre en considération", estime-t-on.
Premièrement, le variant Delta pousse à la hausse le nombre de cas de Covid-19 à travers le monde, entraînant à nouveau un ralentissement de l'activité économique qui pourrait tirer la demande de pétrole vers le bas.
Deuxièmement, l'offre mondiale de pétrole pourrait augmenter à condition que les prix restent élevés. Par exemple, la production d'huile de schiste aux Etats-Unis, le plus grand producteur mondial, pourrait reprendre progressivement si le prix du pétrole restait supérieur au seuil de rentabilité des producteurs, estimé entre 60 et 90 dollars le baril.
De manière générale, le coût cumulé estimatif de la pandémie en termes de pertes de produit intérieur brut (PIB) dans la région Mena d'ici à la fin de l'année en cours s'élève à près de 200 milliards de dollars indique le rapport. Ce coût, précise la Banque mondiale, est calculé par rapport au niveau que le PIB régional aurait atteint en l'absence de pandémie.
D'après le rapport, le PIB régional s'est contracté de 3,8% en 2020 et devrait croître de 2,8% en 2021. La reprise, souligne-t-on, dépendra du déploiement rapide et équitable des vaccins, particulièrement au moment où apparaissent de nouveaux variants du virus.
Le rapport de la Banque mondiale décrit en détails les contraintes qui pesaient sur les systèmes de santé de la région avant l'avènement de la pandémie, "notamment en raison d'une forte masse salariale publique détournant des investissements qui auraient pu être affectés à des services sociaux, tels que la santé".

M. R.


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