La société égyptienne ASEC vient de signer un accord d'association avec
la Société Financière Internationale (SFI), dans le cadre du projet de la
Cimenterie de Djelfa. La SFI, filiale de la Banque mondiale, spécialisée dans
l'investissement aux côtés du secteur privé, investira 24 millions de dollars
dans la compagnie ASEC-Algérie. Le coût global du projet de cimenterie est
estimé à 550 millions de dollars, avec une capacité de production annuelle de
3,1 millions de tonnes de ciment et 3,3 millions de tonnes de clinker. Près de
600 postes de travail - et 1.500 emplois indirects - seront créés. La mise en
service de l'usine est prévue pour le début de l'été 2010.
La coopération avec la SFI est une première pour ASEC. La SFI, quant à
elle, a déjà coopéré à plusieurs reprises avec Citadel Capital, associé d'ASEC
en Algérie. La banque égyptienne Pharos Investment Banking a joué le rôle de
conseil financier d'ASEC pour cette opération.
ASEC-Algérie est une filiale conjointe d'ASEC et du groupe financier
Citadel Capital. Asec - Arab Swiss Engineering Company - créée en Egypte en
1975 en tant que société de services destinée à améliorer les performances de
l'industrie du ciment dans le pays. ASEC a connu une expansion remarquable au
fil des ans et a progressivement élargi ses opérations sur les marchés
extérieurs, au Soudan, en Syrie et en Irak. Citadel Capital regroupe des
investisseurs institutionnels et des riches du Moyen-Orient et d'Afrique du
Nord.
Giorgo Bodo, Président-directeur
général de ASEC, a déclaré que le partenariat avec la filiale de la Banque
mondiale témoigne de la volonté de mener à bien les engagements de sa société
sur un marché stratégique.
«Effet de démonstration»
Pour Michael Essex, Administrateur de la SFI pour le Moyen-Orient et
l'Afrique du Nord, «cet investissement correspond à notre stratégie de
développement des échanges régionaux et d'assistance à l'Algérie pour la
diversification de son économie. La SFI espère que son engagement aura un effet
de démonstration et encouragera d'autres investisseurs à s'engager sur le
marché algérien».
L'événement est positivement
commenté par les opérateurs qui déplorent le niveau très insuffisant de la
production nationale de ciment. La production des unités du secteur public est
estimée à 300 000 tonnes pour les quatre premiers mois de l'année, en hausse de
15 % pour la même période de 2008. Mais l'augmentation de la production n'est
guère perceptible pour les entreprises de construction pour lesquelles l'offre
est beaucoup trop faible. Le gouvernement vient d'ailleurs d'autoriser
l'importation d'un million de tonnes de ce produit en raison de la pénurie et
de la spéculation sur le marché où le prix du sac de ciment dépasse les huit
cents dinars.
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Posté Le : 21/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : MSaâdoune
Source : www.lequotidien-oran.com