Algérie

La Banque maghrébine d'investissement toujours en gestation La signature de la convention du projet remonte à 1991



La Banque maghrébine d'investissement toujours en gestation                                    La signature de la convention du projet remonte à 1991
Devant financer les grands projets d'investissement, promouvoir les échanges commerciaux intermaghrébins et favoriser l'intégration régionale, la Banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur (BMICE) tarde à voir le jour. Le secrétaire général de l'Union du Maghreb a annoncé sa mise en place à plusieurs reprises mais rien n'a échangé. Le ministre algérien des affaires étrangères l'avait également annoncée en avril dernier pour 2011 «Après plusieurs années d'hésitation, la Banque maghrébine sera opérationnelle cette année », avait-il indiqué. Mais le constat est là aujourd'hui. Cette structure, qui se présente pourtant comme un moyen de renforcement de la coopération économique et financière maghrébine, est toujours au stade de projet. C'est l'un des exemples illustrant le blocage de l'organisation régionale. A chaque fois, le dossier est remis sur le tapis sans pour autant être bouclé. Que de rendez-vous ratés dans ce cadre dont le dernier remonte à septembre 2011. Le projet en question a, en effet, fait l'objet de nombreuses réunions depuis la signature de la convention en 1991 et l'adoption du principe de la création officielle de cette banque en 2006. Cependant, la concrétisation ne fait qu'être reportéeDénommée Banque maghrébine pour l'investissement et le commerce extérieur conformément à l'article 1 de la convention, cette structure se retrouve bloquée dans sa mise en place. Ce qui fait que les objectifs assignés à cette banque, notamment la réalisation et le financement des projets d'intérêt commun, agricoles, industriels et autres ne sont pas atteints. Et dire que les aspirations des populations maghrébines à cet effet sont nombreuses. C'est le cas pour l'encouragement de la circulation des capitaux et leur placement dans les projets économiquement fiables et financièrement rentables, et le développement des échanges commerciaux. Mais il y a surtout le chômage qui reste un problème commun entre les cinq pays du Maghreb et dont l'absorption nécessite le lancement de projets d'envergure et d'intérêt régional et par ricochet des financements importants qui ne peuvent être débloqués que dans un cadre institutionnel donc par ladite banque dont le siège est prévu à Tunis et dont le capital est de 500 millions de dollars partagé à parts égales par les Etats membres. Mais tout comme l'Union du Maghreb arabe (UMA), la BMI n'est toujours pas effective. Ce qui bloque le renforcement tant souhaité de la coopération maghrébine. Quels sont les facteurs à l'origine de ce blocage ' Il faut savoir que la contribution des Etats membres au capital de la BMICE devait être effective en juin 2010. Les ministres maghrébins des finances s'étaient engagés à le faire lors de la 7e session du conseil des ministres des Finances de l'UMA. Les ministres annonçaient, en effet, que la BMICE serait opérationnelle au cours de l'année 2010. Même, le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, avait indiqué que le projet était finalisé précisant que les problèmes en suspens étaient réglés. Or, le constat est tout autre aujourd'hui. Si les contraintes avaient été levées, la situation aurait été différente. Autrement dit, la banque serait effective C'est le même scénario pour la zone arabe maghrébine de libre-échange dont le ministre algérien, Mustapha Benbada, a émis des réserves. On assiste donc depuis 1991 à des annonces sans lendemain amplifiant ainsi le coût économique du Non-Maghreb.
S. I.


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