La Banque d'Algérie n'aime pas les placements à risque

Pas certain que le geste du gouvernement algérien en faveur du voisin tunisien soit tellement apprécié par les responsables de la Banque centrale, à qui incombe théoriquement la responsabilité de la gestion des réserves de changes du pays.Le gouverneur de la Banque d'Algérie a en effet répété, fin décembre 2013, en réponse à une question des députés, que la gestion des réserves nationales de change à l'étranger obéissait à "des standards et règles mondiaux qui les protègent". M. Laksaci a ainsi indiqué que le placement des réserves de change du pays, qui ont fait l'objet d'une nouvelle estimation à 194 milliards de dollars à la fin 2013, se fait actuellement "à travers des dépôts auprès des banques centrales à raison de 6% de leur total. Le reste (94%) se fait à travers des obligations, des bons du Trésor et des actifs bénéficiant d'une bonne notation auprès des agences internationales". "Les statistiques de la Banque centrale algérienne démontrent qu'aucune part de ces réserves n'a été placée dans des actifs à risque comme les titres gouvernementaux émis par des pays en crise, tels que la Grèce, le Portugal, l'Espagne", a affirmé le premier responsable de la Banque centrale. Il devra donc désormais mettre un léger bémol ou rajouter une ligne à ce commentaire. La dernière intervention de M. Laksaci a également confirmé que le rendement des placements réalisés par la Banque centrale reste modeste. Selon les chiffres de la BA pour 2012, ces dépôts ont réalisé une moyenne annuelle de revenus estimée à 1,93%. Ce qui représente quand même le montant non négligeable de près de 4 milliards de dollars de recettes annuelles pour la balance des paiements au cours des dernières années.H. H.NomAdresse email