La Banque d?Algérie montrée du doigt La Poste manque toujours de sous

Le gros problème de manque de liquidités dans les bureaux de poste de certaines wilayas persiste, au grand dam des usagers, particulièrement à quelques jours de l?Aïd.Allant dans le même sens des déclarations faites début août par le ministre de la Poste et des Technologies de l?Information et de la Communication (PTIC), la directrice générale d?Algérie Poste incombe l?entière responsabilité à la Bnque d?Algérie, qui «ne répond que partiellement aux besoins exprimés par Algérie Poste». Cette remarque de la première responsable de l?ex-PTT intervenait sous forme d?une réponse écrite à une récente correspondance d?un député du groupe parlementaire En Nahda, dans laquelle il a déploré le manque de liquidités dans les bureaux de poste et en a réclamé des explications. Selon la directrice générale d?Algérie Poste, «le taux de couverture par la Bnque d?Algérie en matière de besoins financiers de l?entreprise au cours de l?année 2007 n?a pas dépassé 40 %, fait qui représente une source de tension et d?inquiétude quant aux usagers d?Algérie Poste qui fait de son mieux pour améliorer la qualité de son service». Ce n?est malheureusement plus de nos jours un fait rare ni restreint aux régions enclavées qu?un bureau de poste tombe en rupture de liquidités. Ce phénomène qui a son lot de désagréments, dure depuis presque un an déjà et touche plusieurs wilayas. Avec des pics insoutenables durant les période de forte demande comme la rentrée scolaire, le début du mois de Ramadan, ou encore comme actuellement à quelques jours de l?Aïd... D?après le ministre du PTIC, «l?approvisionnement en argent des bureaux de poste se fait au compte-goutte par la Bnque d?Algérie». Une situation qui n?est pas sans mettre les nerfs des usagers de la poste à rude épreuve. Le même ministre avait souligné que «le manque d?argent n?est pas spécifique aux lieux les plus reculés mais qu?il se pose partout sur le territoire national». Contacté hier, le chargé de communication d?Algérie Poste a affirmé que le problème persiste, notamment dans les régions centre et est du pays, car la Bnque d?Algérie ne satisfait toujours pas les appels de fonds émis par Algérie Poste».      Et de souligner que «le taux de couverture chute parfois jusqu?à 20 % et qu?il arrive quelquefois que les caisses de certains bureaux de poste soient à zéro dinar». Notre interlocuteur précise toutefois qu?»il faut mettre à part les ruptures momentanées de liquidités qui surviennent parfois et qui sont dues souvent au receveur de la poste qui ne prend pas ses dispositions». Le représentant d?Algérie Poste a regretté qu?»en dépit des réunions régulières qui se tiennent entre la direction générale d?Algérie Poste et la Bnque d?Algérie, ce problème subsiste toujours et s?accroît durant les périodes de forte demande». Néanmoins, selon la même source, «Algérie Poste n?est pas restée les bras croisés face à cet état de fait qui ne dépend pas de sa volonté et a pris nombre de dispositions pour parer au plus pressé». C?est ainsi, selon la même source, qu?un transfert de fonds interne se fait entre les bureaux de poste pour satisfaire les bureaux en difficulté. Schématiquement, un bureau A qui ne dispose pas d?assez de liquidités à un moment de flux est approvisionné d?un bureau B, de préférence le plus proche. Le cas échéant, pour le «dépanner», le bureau B peut être ravitaillé ultérieurement à partir d?un autre bureau, et ainsi de suite. Une autre mesure palliative, selon la même source, consiste à plafonner les retraits à 10.000 DA pour durée limitée, maximum une semaine.