La Banque d'Algérie durcit ses règles prudentielles

Le capital minimum requis des banques et des établissements financiers a été doublé selon un règlement de la Banque d'Algérie adopté par le Conseil de la monnaie et du crédit le 4 novembre dernier et qui vient d'être publié au Journal officiel.La Banque d'Algérie a durci les règles prudentielles des banques en doublant le capital minimum que doivent libérer, à leur constitution, les banques et établissements financiers exerçant en Algérie. Elles doivent désormais disposer d'un capital libéré en totalité et en numéraire, au moins égal à 20 milliards DZD pour les banques et 6,5 milliards DZD pour les établissements financiers.
En effet, ce nouveau règlement a abrogé celui de 2008, fixant le capital minimum des banques et des établissements financiers, respectivement, à 10 et à 3,5 milliards DZD. Le calendrier arrêté par la Banque d'Algérie pour les banques et les établissements financiers en activité afin de se conformer au nouveau règlement s'étend jusqu'au 31 décembre 2020. Les banques en activité doivent néanmoins porter leur capital minimum à 15 milliards DZD et les établissements financiers à 5 milliards DZD avant la fin de l'année 2019.
Ce durcissement de la réglementation intervient à cause, notamment, de la baisse du cours du dinar qui a perdu 40% de sa valeur face au dollar et 25% face à l'euro comparativement à 2008. Il vise à consolider les fonds propres des banques et des établissements financiers en vue d'améliorer leur gestion prudente et de limiter les risques de faillite. Ainsi, les banques et les établissements financiers qui ne se seront pas conformés aux nouvelles dispositions de ce règlement de la Banque centrale, souligne-t-on, se verront retirer l'agrément.
Sur un autre plan, la Banque d'Algérie a créé de nouveaux billets de 500 et de 1 000 DZD ainsi qu'une nouvelle pièce de 100 DZD qui devaient être mis en circulation, dès la publication du règlement instituant ces billets, c'est-à-dire dès le 9 décembre dernier.
Lyas Hallas