Algérie

La Banque d'Algérie promet Plus de billets de 2000 dinars



Les députés à l'APN n'ont pas raté, dimanche, la sortie du gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Laksaci Mohamed, pour l'acculer et l'interroger sur la brusque disparition des guichets de banque du nouveau billet de 2000 dinars.

Après l'exposé du premier responsable de l'Institut d'émission algérien sur la situation économique du pays en 2010 et au 1er semestre 2011, les membres de l'Assemblée populaire nationale se sont faits les dents sur un Laksaci qui, pourtant, parvenait à contrôler le débat.

Hier lundi, au second jour de ces débats, il a ainsi répondu aux préoccupations des députés sur la disparition du billet de 2000 dinars, en annonçant que des billets supplémentaires vont être mis prochainement sur le marché. Il a notamment précisé que depuis la mise sur le marché de ce billet, près de 63 millions de coupures ont été injectées sur le circuit fiduciaire, soit avec une valeur de 126 milliards de dinars. Globalement, les billets de 2000 dinars représentent 5% des émissions de la BA entre avril et octobre 2011, selon M. Laksaci. Dimanche, les députés avaient en fait organisé un «tir groupé» sur ces fameux billets de 2000 dinars, disparus dès leur mise sur le marché.

Après un député du MSP qui a évoqué la «disparition» du nouveau billet de banque de 2000 dinars, qui a demandé à la Banque d'Algérie de donner un bilan détaillé sur cette opération ainsi que les raisons de cette pénurie, un autre député du RND avait manifesté son «étonnement» devant l'indisponibilité sur le marché du billet de banque de 2000 dinars. Il a appelé en outre «à vérifier les rumeurs faisant état de la vente du billet de 2000 dinars contre 2200 dinars. «N'est-il pas temps de réaliser un équilibre entre le prix de change réel et celui de change parallèle ?», s'est-il également interrogé, insistant sur l'ouverture de bureaux officiels de change.

Ils ont également appelé à la fin du marasme du manque de liquidités au niveau des banques et des bureaux de poste. Bien mieux, des députés ont appelé durant la séance de dimanche au retrait des billets de banque de 200 dinars, en circulation depuis les années 80, en raison de leur «détérioration». Un député du MSP s'est ainsi inquiété sur la raison du maintien de ce billet de banque «usé» et toujours en circulation. «La monnaie nationale est l'un des symboles du pays et tout manquement à sa protection constitue un manquement à l'égard de l'autorité de l'Etat», a-t-il souligné, suivi dans cette revendication par plusieurs autres députés.

Dans ses réponses lundi, M. Laksaci ne s'est pas trop aventuré dans ce domaine, indiquant seulement que des billets de banque plus «frais» seront mis en circulation, notamment les fameux billets «verts» de 2.000 dinars.

En fait, le billet de 2000 dinars représentait 2,4% des émissions de la BA en août dernier, alors que le billet de 1000 dinars représentait 78,4%, le billet de 500 dinars 3,7% et 6,5% pour le billet de 200 dinars (ancien et nouveau). Selon M. Laksaci, la circulation du billet de 200 dinars était en nette baisse à 5% en octobre, ajoutant que la Banque d'Algérie accélérera le processus dans les prochains mois. Pour autant, il a utilisé ce triste constat de billets de banque qui frisent l'indécence, tellement les billets de 200 dinars sont usés et «inutilisables», pour rebondir sur les paiements électroniques, qui, selon lui, devraient faciliter les transactions commerciales et de banque. Seulement 10% des capacités nationales des TPE (terminaux de paiement électroniques) sont utilisées, a-t-il déploré. Mais pour lui, la part de l'utilisation des modes de paiement classiques, par cash, «demeure élevée, ce qui reflète une forte tendance» des consommateurs à recourir aux billets de banque dans les règlements des achats.

Quant aux bureaux de change officiels, il a rappelé que la législation permet depuis 1996 l'ouverture de tels bureaux par des opérateurs privés. Sans cependant aborder les conditions d'ouverture de ces bureaux et les taux qui leur sont réservés par la BA. Enfin, il a, dans son bilan sur l'économie nationale, fait état du redressement des grands indicateurs économiques. Le projet de loi de finances 2012 table sur une croissance de 4,7% et une inflation de 4 %, des recettes d'hydrocarbures de 64,6 milliards de dollars. Le budget de fonctionnement prévu est de 4.608 milliards de dinars, alors que les recettes globales sont de 3.455.650.000 dinars, dont 1.561.580.000 tirés de la fiscalité pétrolière.




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