Algérie

La Banque centrale à propos de notre économie Seul un baril à 110 dollars...



Chiffre n Selon le rapport annuel de la Banque centrale, il est impératif de maintenir le prix du pétrole au-dessus de la barre des 110 dollars afin d'équilibrer le budget de l'Etat.
A l'éloquence des chiffres s'adjoint l'explicité des recommandations ; le ralentissement de la croissance est patent d'après le rapport de 2011 portant sur l'évolution économique et monétaire de l'Algérie.
En dépit de l'expansion de la production agricole et de la forte hausse des services des administrations publiques, la récession du secteur des hydrocarbures se poursuit et le secteur du bâtiment et des travaux publics continue de stagner. Le reste des activités industrielles est en crise, à l'exception de l'industrie agroalimentaire (+ 21%). Concernant les importations de biens, elles ont progressé de 15,6%, la plus forte hausse étant celle des produits alimentaires (62,6%). Cependant, ce sont les importations destinées à l'activité productive (équipements industriels et agricoles, etc.) qui restent dominantes avec 29,2 milliards sur un total de 44,94 milliards US.
Par ailleurs, l'inflation s'est remise à croître, après un court répit en 2010. Elle est ainsi estimée à 5,7% pour 2011. Outre les dysfonctionnements des marchés de gros, l'inflation demeure essentiellement liée à l'expansion de la masse monétaire et la hausse des produits agricoles dans les cours mondiaux, explique le même rapport.
Pour la troisième année consécutive, le solde budgétaire affiche un très léger déficit de 28 milliards de dinars. Ce déficit est dû, explique le rapport, à la hausse de 42,8% des dépenses de fonctionnement, alors que les dépenses courantes passent à 3797,2 milliards de dinars.
Ce qui signifie une hausse à hauteur de 42,8 %, un pic jamais égalé au cours de la dernière décennie, souligne la même source. Au niveau international, l'Algérie se conforte d'une réserve de change de 182,22 milliards enregistrée en décembre 2011. Les réserves officielles de change à la même période équivalent à 38 mois d'importations de biens et services pendant que la dette extérieure totale a baissé à 4,405 milliards de dollars.
Tout au long du rapport, les dernières tendances baissières du marché international marqué par la crise, ainsi que la persistance des incertitudes liées à l'offre sont mises en exergue. La forte dépendance de l'économie algérienne des hydrocarbures et donc sa fragilité sont signalées. En effet, avec une diminution des exportations des hydrocarbures (-4,89 %), la somme de 71,66 milliards de dollars en progression avec 27,69 % n'a pu être atteinte qu'avec le prix moyen annuel de l'année passée de 112,943 dollars/baril.
Alors que les exportations hors hydrocarbures sont en croissance, néanmoins insuffisante. Cette institution bancaire a réitéré les recommandations de «bâtir une économie de production industrielle, agricole et de services, à travers l'absorption efficace des épargnes financières accumulées».
Abid Amine


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