De notre envoyé spécial Karim Aimeur
C'est dans une ville d'Oran fortement sécurisée que le candidat islamiste à l'élection présidentielle du 12 décembre, Abdelkader Bengrina, s'est rendu hier dans le cadre de la campagne électorale.
Un dispositif sécuritaire imposant a été déployé autour de la place d'Armes, lieu symbolique du mouvement populaire dans la capitale de l'Ouest, où Bengrina a effectué une activité à la salle Saâda où s'est déroulé son meeting électoral.
A la salle Saâda, le candidat a alerté contre l'éventualité de la fraude électorale, estimant que la bande est toujours puissante et présente au sein des institutions de l'Etat. Selon lui, la bande veut faire avorter les élections ou, à défaut, pratiquer la fraude afin de faire élire son représentant, sans le nommer. Dans ce sens, il a révélé avoir été contacté d'en haut pour lui proposer le poste de Président, précisant qu'il a refusé l'offre et de recevoir leurs envoyés.
Il a appelé à la vigilance et à une forte participation aux élections afin de barrer la route à toute tentative de fraude. Evoquant la situation économique du pays, le candidat a affirmé qu'il vise à corriger les dysfonctionnements de l'économie basée sur la rente qui a produit la corruption et l'autoritarisme ainsi que la faiblesse des institutions. Il a déploré le fait que malgré les 1 200 milliards de dollars dépensés ces 20 dernières années, l'Algérie n'a réalisé que de maigres taux de croissance alors que ce niveau de dépenses aurait dû permettre une croissance à deux chiffres, soutenant que ce résultat prouve que l'argent a été détourné.
A Oran, Bengrina a évoqué également la Marine algérienne et ses Forces navales et les armes modernes du pays. Il a affirmé que s'il était élu, ces armes seraient utilisées uniquement pour la défense du pays contre toute agression, la préservation de la souveraineté et de l'indépendance nationales ainsi que la consolidation de la sécurité et de la paix dans la région.
A la place d'Armes, où il a tenu un petit rassemblement avec ses partisans, le candidat islamiste a affirmé qu'il reste toujours fidèle au Hirak, s'engageant à satisfaire les revendications populaires s'il vient à être élu président de la République.
«Nous ne sommes pas de la Issaba et nous n'avons pas volé l'argent du peuple. Nous serons fidèles aux revendications du Hirak», a-t-il lancé, affirmant qu'il poursuivra la lutte contre la corruption et le délitement politique.
K. A.
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Posté Le : 05/12/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim Aimeur
Source : www.lesoirdalgerie.com