Algérie

La bande dessinée pour raconter le 17 octobre 1961 à Paris L'exposition a été réalisée par l'association Au Nom de la mémoire


La bande dessinée pour raconter le 17 octobre 1961 à Paris                                    L'exposition a été réalisée par l'association Au Nom de la mémoire
«Ce livre et cette exposition ne sont pas ceux de la revanche, ils sont ceux de la longue marche de la vérité qui permettra de construire la fraternité entre les citoyens des deux rives de la Méditerranée». C'est avec ce texte que sont accueillis les visiteurs de l'exposition dédiée à la mémoire des victimes du 17 octobre 1961, présente pour la première fois à la quatrième édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda 2011). L'exposition «17 octobre 1961» a été réalisée par un collectif de dix-sept artistes (bédéistes, illustrateurs et caricaturistes) français et algériens. Chaque artiste a participé avec trois planches, chacun avec sa façon de raconter l'atrocité de la répression des manifestations des Algériens qui avaient osé défier la peur pour demander l'indépendance de l'Algérie et la fin du colonialisme. L'idée est de l'association «Au nom de la mémoire », créée en 1981 et présidée par le réalisateur Mehdi Lallaoui. «Cette exposition est née en 2001, à l'occasion de la commémoration du 40e anniversaire des tragiques évènements du 17 octobre 1961, lors desquels au moins 300 manifestants algériens avaient été jetés dans la Seine», a déclaré Samia Messaoudi, membre de l'association « Au nom de la mémoire» et dont le père, aujourd'hui âgé de 95 ans et résidant à Kouba (Alger), avait participé à la marche organisée par la Fédération de France du FLN. «Mais c'est la première fois que nous la ramenons en Algérie, à l'occasion de ce festival de la bande dessinée qui coïncide cette année avec le cinquantenaire de la répression des manifestants algériens à Paris par la police française de Maurice Papon», a précisé encore Mme Messaoudi qui s'est dit «très heureuse de pouvoir exposer en Algérie». En plus des planches exposées, des textes, des poèmes sont aussi accrochés sur les murs pour mieux rappeler la violence de la police française dont les crimes commis à l'encontre des Algériens demeurent jusqu'au jour d'aujourd'hui impunis. «Nous voulons que la nouvelle génération d'Algériens et de Français sache ce qui s'est passé lors de ces évènements. Notre but est d'entretenir cette mémoire, la mémoire de nos parents qui ont subi les pires tortures et dont certains gardent toujours les séquelles», a insisté Mme Messaoudi. Il faut noter qu'un livre incluant les planches exposées au Fibda 2011, a été édité par l'association Au nom de la mémoire, en plus d'un autre ouvrage, cosigné par une dizaine d'artistes, réalisateurs, écrivains et historiens français et algériens. L'exposition «manifestation du 17 octobre 61» sera par ailleurs présente en banlieue parisienne, à l'occasion des festivités prévues par l'association Au nom de la mémoire, à l'occasion de la commémoration en France du cinquantenaire du 17 octobre 1961 en France.
L. M.
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