La tripartite, tenue les 29 et 30 septembre, a fait couler beaucoup d'encre, avant et après sa tenue. Des décisions ont été prises à l'issue de la rencontre. Certains les qualifient d'insuffisantes par rapport aux attentes tandis que d'autres se disent satisfaits. Salah Mouhoubi, économiste, nous livre ses appréciations quant à ces décisions.
La tripartite, tenue les 29 et 30 septembre, a fait couler beaucoup d'encre, avant et après sa tenue. Des décisions ont été prises à l'issue de la rencontre. Certains les qualifient d'insuffisantes par rapport aux attentes tandis que d'autres se disent satisfaits. Salah Mouhoubi, économiste, nous livre ses appréciations quant à ces décisions.
Le Midi Libre : Quel commentaire apportez- vous aux résultats de la tripartite '
Salah Mouhoubi : Je pense qu'il faut inscrire ces résultats dans le sillage de la précédente, au cours de laquelle on avait l'impression de compléter certaines décisions. Les pouvoirs publics et le partenaire social ont essayé de trouver un compromis pour maintenir les équilibres économiques et financiers. Les enjeux n'étaient pas d'augmenter les salaires comme cela était le cas en 2009 et 2010.
Pour le SNMG, tout le monde était d'accord qu'il fallait le relever, il était indécent à 15.000DA pour les autres catégories.
Je pense que ce n'est que justice rendue avec la décision de le relever à 18.000 DA et c'est une hause de 30% que je juge importante. Pour les autres dispositions, je ne peux que me féliciter surtout celles concernant les PME. Le rééchelonnement de leur dette doit leur permettre de se développer et de contribuer à la politique de diversification de l'économie nationale hors hydrocarbures.
À ce sujet, ce qui frappe c'est de demander à l'Etat de l'aide mais les entreprises doivent contribuer aux objectifs du pays qui aspire à développer une économie moderne. Les entreprises doivent faire des efforts dans ce sens. La balle est désormais dans le camp des entreprises et des opérateurs économiques parce que l'embellie financière que connaît le pays ne peut pas durer, il peut y avoir un retournement de situation.
Certains pensent que les décisions profitent au patronat ; qu'en pensez-vous'
C'est une observation démagogique. Je suis contre cette politique. Les pouvoirs publics ont augmenté les salaires avec des effets rétroactifs et subventionnent les matières premières et certaines denrées alimentaires. Je crois que si on donne un coup de pousse aux entreprises cela ne peut qu'être bénéfique pour le citoyen.
Selon vous, quelles sont les décisions qui auraient dû être prises lors de cette réunion '
Il faut sortir des sentiers battus et s'intéresser à d'autres. Il faut régler les problèmes du pays. Et dans ce contexte, il y a trois voies.
La première c'est de revoir les droits sociaux. Il faut que les conditions de recrutement et de licenciement s'établissent selon les normes internationales. Il faut qu'il y ait une équité sociale.
La deuxième voie et d'arriver à une économie sans subventions. L'Etat ne peut pas subventionner éternellement les services publics et l'économie. En cas de retournement de la situation, l'Etat devra prendre des mesures drastiques.
La troisième voie est liée à la politique salariale qu'il faut absolument rénover et déconnecter par rapport à la conjoncture politique. Il faut que les salaires soient établis sur la base de la compétitivité et de la rentabilité. Je pense que là aussi, aussi bien les pouvoirs publics que les syndicats, doivent réfléchir à une politique salariale, et c'est ça le rôle des syndicats, mais pas demander des augmentations de salaires. Il faut que les syndicats pensent à une politique économique qui vise à préserver l'outil de production.
Il est vrai que ces mesures ont pour objectif de préserver le pouvoir d'achat. Les augmentations salariales effectuées contribuent à maintenir le pouvoir d'achat pendant assez longtemps mais la meilleure manière d'augmenter la production est de diversifier l'économie nationale et de nous éloigner du populisme.
Le Midi Libre : Quel commentaire apportez- vous aux résultats de la tripartite '
Salah Mouhoubi : Je pense qu'il faut inscrire ces résultats dans le sillage de la précédente, au cours de laquelle on avait l'impression de compléter certaines décisions. Les pouvoirs publics et le partenaire social ont essayé de trouver un compromis pour maintenir les équilibres économiques et financiers. Les enjeux n'étaient pas d'augmenter les salaires comme cela était le cas en 2009 et 2010.
Pour le SNMG, tout le monde était d'accord qu'il fallait le relever, il était indécent à 15.000DA pour les autres catégories.
Je pense que ce n'est que justice rendue avec la décision de le relever à 18.000 DA et c'est une hause de 30% que je juge importante. Pour les autres dispositions, je ne peux que me féliciter surtout celles concernant les PME. Le rééchelonnement de leur dette doit leur permettre de se développer et de contribuer à la politique de diversification de l'économie nationale hors hydrocarbures.
À ce sujet, ce qui frappe c'est de demander à l'Etat de l'aide mais les entreprises doivent contribuer aux objectifs du pays qui aspire à développer une économie moderne. Les entreprises doivent faire des efforts dans ce sens. La balle est désormais dans le camp des entreprises et des opérateurs économiques parce que l'embellie financière que connaît le pays ne peut pas durer, il peut y avoir un retournement de situation.
Certains pensent que les décisions profitent au patronat ; qu'en pensez-vous'
C'est une observation démagogique. Je suis contre cette politique. Les pouvoirs publics ont augmenté les salaires avec des effets rétroactifs et subventionnent les matières premières et certaines denrées alimentaires. Je crois que si on donne un coup de pousse aux entreprises cela ne peut qu'être bénéfique pour le citoyen.
Selon vous, quelles sont les décisions qui auraient dû être prises lors de cette réunion '
Il faut sortir des sentiers battus et s'intéresser à d'autres. Il faut régler les problèmes du pays. Et dans ce contexte, il y a trois voies.
La première c'est de revoir les droits sociaux. Il faut que les conditions de recrutement et de licenciement s'établissent selon les normes internationales. Il faut qu'il y ait une équité sociale.
La deuxième voie et d'arriver à une économie sans subventions. L'Etat ne peut pas subventionner éternellement les services publics et l'économie. En cas de retournement de la situation, l'Etat devra prendre des mesures drastiques.
La troisième voie est liée à la politique salariale qu'il faut absolument rénover et déconnecter par rapport à la conjoncture politique. Il faut que les salaires soient établis sur la base de la compétitivité et de la rentabilité. Je pense que là aussi, aussi bien les pouvoirs publics que les syndicats, doivent réfléchir à une politique salariale, et c'est ça le rôle des syndicats, mais pas demander des augmentations de salaires. Il faut que les syndicats pensent à une politique économique qui vise à préserver l'outil de production.
Il est vrai que ces mesures ont pour objectif de préserver le pouvoir d'achat. Les augmentations salariales effectuées contribuent à maintenir le pouvoir d'achat pendant assez longtemps mais la meilleure manière d'augmenter la production est de diversifier l'économie nationale et de nous éloigner du populisme.
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Posté Le : 03/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Tassaâdite Lefkir
Source : www.lemidi-dz.com