La balle est dans le camp de la classe politique

Dans la partie qui se joue dans le champ politique souvent caractérisé par des préjugés de la part de ses acteurs, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans le message adressé à la Nation à l'occasion de la fête de la Victoire, le 19 mars 1962, le problème est simple. Il s'agit de continuer à préserver les avantages acquis par la société algérienne et d'aller de l'avant pour le progrès et la prospérité en dépit de la crise actuelle du baril de pétrole sur le marché mondial. " ?Notre pays est capable de sortir, indemne et victorieux, de nos difficultés financières actuelles et conjoncturelles. De même qu'il est nécessaire que notre société continue à promouvoir la culture des droits et des libertés et la préservation de ses intérêts collectifs suprêmes ". Voilà, n'est-ce pas des propos qui sonnent la clairvoyance d'une politique qui n'exclut plus personne. C'est d'ailleurs, une politique adoptée dont l'objectif déclaré est de rationnaliser l'organisation et le fonctionnement de la société algérienne, de lui ouvrir la voie grande à plus de mobilisation face aux défis de la conjoncture actuelle que traverse le pays.
La préservation des intérêts collectifs et suprêmes de la Nation, la conjoncture mondiale tangible à tous les imprévus, oblige de fait les Algériens à se prémunir contre les dangers d'un monde bouleversant chaque jour.
L'importance acquise par l'Algérie, aussi bien du point de vue économique que du point de vue politique, sa place sur la scène internationale en tant qu'acteur reconnu, rend vital l'apaisement politique, les préjugés et autres considérations qui ne servent en rien l'intérêt du pays et exige la participation de tout le monde à la naissance d'un ordre national politico-économique, socio-politique entre tous les acteurs politiques et sociaux pour un ensemble national homogène qui serve uniquement la collectivité nationale. Ainsi, de part et d'autre, l'enjeu de la phase actuelle est un accord national sauvegardant le développement socio-économique, la démocratie et la stabilité du pays. Ce qui n'est possible qu'à la condition de placer l'Algérie et les intérêts de son peuple au-dessus de toute autre considération.
Plus explicite à ce sujet, le Président Bouteflika dans son message rappelle : " La scène politique doit connaître une diversité, une confrontation de programmes et une course au pouvoir, cependant il est du devoir de tout un chacun de contribuer à ce mouvement démocratique pluraliste en plaçant l'Algérie et les intérêts de son peuple au-dessus de toute autre considération ".
Allant au fond des propos du Président Abdelaziz Bouteflika, je me permets de dire : " Un président trop démocratique, des partis politiques qui le sont peu " et dont certains ont toujours fait dans l'espace de freiner le processus démocratique pour des ambitions personnelles. Les orientations du chef de l'Etat expliquent a posteriori que l'Algérie demeure à jamais engagée sur la voie de la démocratie pluraliste, la foi nationaliste. Il suffit que certains des acteurs politiques respectent les orientations du premier magistrat du pays et sa ligne politique. Sur ce point, l'élément fondamental est sans conteste la politique de réconciliation nationale. Il s'agit pour d'aucuns de changer de fusil d'épaule, de lutter contre les pièges qui sont tendus au pays, renforcer la cohésion nationale en dépassant les intérêts particuliers des groupes et des personnes pour présenter un front uni. Que certains acteurs politiques renoncent aussi à leurs pratiques inspirées par la fitna et surtout qu'ils se persuadent qu'ils ont en face d'eux un partenaire responsable en l'occurrence l'Etat prêt à recevoir mais aussi à donner dans le respect total de la Constitution du pays.