Algérie

« La balle est dans le camp de l'Onu »



« La balle est dans le camp de l'Onu »
« Mohammed VI confirme, une de fois de plus, une fois de trop, qu'il est à la tête d'un Etat colonial qui fait fi de toutes les résolutions de l'Onu notamment celles adoptées en 1979 et 1980 », affirme Mohamed Salem Ould Salek, le ministre des Affaires étrangères sahraoui dans un point de presse qu'il a animé, hier, au siège de l'ambassade de la RASD à Alger. « Avec son dernier discours, où il a nié même l'existence du peuple sahraoui et rappelé, à bien des égards, les anciens chefs d'Etat coloniaux, comme de Gaulle qui voyait la France de Dunkerque à Tamanrasset, les maquisards algériens comme des bandes de hors-la-loi et des mercenaires des pays voisins à mâter et les Nations unies comme un machin, Mohammed VI a reconnu que son royaume est isolé comme il ne l'a jamais été auparavant ». Quid de la responsabilité du Conseil de sécurité après ce discours « suicidaire » ' « Le conseil, qui a déjà tiré un certain nombre de conclusions à la lumière du rapport de Christopher Ross, lors de sa dernière réunion à New York, le 27 octobre dernier, ne peut plus dire après ce discours que le Maroc est un partenaire du processus de négociations. Il doit par conséquent revoir sa stratégie pour pouvoir assumer ses responsabilités. Parmi celles-ci, envoyer Ross et Kim Bolduc, la nouvelle chef de la Minurso, sur les lieux pour exercer pleinement leurs fonctions », répond-il, n'excluant pas à court terme une confrontation entre Rabat et les Quinze. « Tous les quinze, y compris ceux qui ont fait cause commune avec lui au Conseil. Il est de plus en plus difficile, ces derniers temps, de trouver un pays parmi les Quinze ou à leur périphérie, qui soutient les positions du Maroc sur le Sahara occidental, car ses arguments sont au mieux indigestes », précise-t-il, saluant au passage la vague de reconnaissances de la RASD annoncée. « C'est un processus naturel qu'ont connu tous les mouvements de libération. A un moment donné, les Etats finissent par se ranger du bon côté », rappelle-t-il. « Nous avons donné du temps au Conseil de sécurité pour pousser le Maroc à la raison. Nous avons, en dépit de la pression exercée par notre jeunesse pour le retour à la lutte armée, privilégié le processus pacifique. A notre grand regret, on peut dire que le discours du roi vient de signifier la fin du processus entamé en 1990 sous les auspices des Nations unies et un engagement de ces dernières et à la clé, la tenue d'un référendum d'autodétermination », dit-il estimant que la « balle » est dans le camp du Conseil de sécurité. Dans le cas contraire, « nos unités militaires assumeront leurs responsabilités. Elles sont prêtes », affirme le patron de la diplomatie sahraouie après avoir tourné en dérision la « vaine politique de corruption et de chantage » des Marocains des instances onusiennes, des organisations internationales et des gouvernements « amis ».




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