Nous étions petits et grands, de fervents amoureux de la Grande Bleue qui nous avait concédé, à nous Arzewiens, notre plagette, les grandes plages du Fort du Sud, de Damesne et de Saint-Leu et la belle côte rocheuse, au-delà de notre cimetière avec la "Fontaine des Gazelles et la "Cova Rodja" (la grotte rouge)
De Port Say à la frontière marocaine jusqu'à Stora ou La Calle proches de la Tunisie, il n'est pas de baie aussi belle que la Baie d'Arzew, avec une ouverture sur le large de plus de 50 milles marins.
Lisons ce qu'en disait le Docteur en Pharmacie S. SANTA dans son mémoire de 1961 intitulé: "Les poissons et les mondes marins des côtes de l'Oranie"
Avec le Cap Carbon commence la grande baie d'Arzew qualifiée parfois de golfe. Ce dernier terme pratiquement inutilisé dans nos régions montre l'importance d'une région côtière qui mérite l'étude quelque peu détaillée à laquelle nous allons nous livrer.
Entre le Cap Carbon et le Cap Ivi , la baie s'ouvre au Nord sur 72 Km et la flèche est de 30 km. Du Cap Carbon à Arzew le "Sahel" (le littoral et son relief) plonge dans l'eau et rend cette zone assez rude. Seule la plage du BOLITCHE est à retenir (plage de la Cova Rodja), plage neuve (pladja Nova), Pladja d'Arzeou veil). A partir d'Arzew nous voici sur sables. Ceux-ci vont s'étendre de façon continue sur 13 km. Une zone rocheuse occupe ensuite les 3,5 km qui nous séparent du petit port de Port aux Poules (Mers el Hadjaz).
De Port-aux-Poules jusqu'au Marabout de Sidi Mansour, la plage de la Macta reprend ses droits dans une légère invagination côtière longue de 3 km. Ensuite la côte remonte petit à petit sur le Nord, va présenter des alternances littorales sablonneuses et rocheuses jusqu'à la pointe de la Salamandre qui précède le Port de Mostaganem. Citons sur ce parcours la petite plage de la Stidia, de son nom arabe, Georges Clemenceau, de son nom français.
Enfin entre la pointe de Karouba et le Cap Ivi, en passant par l'embouchure du Chéliff, la côte est jalonnée tantôt par des plages tantôt par des roches peu élevées.
Mais avec La Salamandre, Mostaganem, Ouillis, Bosquet, Lapasset et le Cap Ivi nous ne sommes plus chez nous et il nous faudra, nous Arzewiens, revenir sur notre baie, pour comprendre pourquoi elle fut l'âme de notre vie et celle de notre beau village.
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Posté Le : 26/03/2008
Posté par : hichem
Ecrit par : Pierre Ramognino dit Pierrot
Source : arzew.free.fr