La grève des boulangers se poursuit toujours dans la wilaya de Tizi Ouzou. Enclenché avec un préavis de trois jours, le débrayage continuait encore, hier, à travers toutes les communes de la wilaya. En effet, après l'expiration de trois jours, l'Union générale des commerçants et des artisans algériens, section de Tizi-Ouzou, a décidé de sa poursuite avec, cette fois, un caractère illimité. Selon les représentants de cette dernière, le silence de la tutelle est un motif suffisant pour prolonger la protesta. D'ailleurs, après l'expiration de cette durée, les boulangers ont entamé un autre cycle de grève avec un rassemblement devant le siège de la wilaya, afin d'exprimer publiquement leur colère.Ces derniers jours, l'absence de la baguette de 10 dinars dans les commerces a contraint les ménages à recourir aux autres variétés telles que le pain traditionnel. Une option qui a eu un impact sur la commercialisation de la farine et de la semoule dont la consommation ménagère s'est accrue depuis quelques jours.
La consommation de ces pains traditionnels a tellement été portée à la hausse que les fabricants artisanaux débordent de clients. Constituée généralement de femmes au foyer, cette petite filière ne s'est jamais mieux portée que pendant cette grève des boulangers. En fait, la grève qui se prolonge a également induit d'autres solutions de rechange pour les commerçants qui se débrouillent comme ils peuvent en attendant le passage de cette conjoncture. Alors que certains ont carrément opté pour le pain traditionnel, même s'il coûte plus cher, d'autres usent du transport pour aller chercher du pain dans les wilayas limitrophes. Dans la ville littorale de Tigzirt, de nombreux commerçants ont trouvé la solution chez les boulangers de la ville mitoyenne, Dellys qui, elle, relève de la wilaya de Boumerdès.
En effet, ces derniers s'approvisionnent en baguettes de 10 dinars, étant donné que le trajet n'est pas si long pour empêcher ces opérations.
Il convient de rappeler que la grève des boulangers de la wilaya de Tizi Ouzou a débuté la semaine dernière avec pour motif la hausse des prix des produits de base, selon les représentants de cette catégorie qui ont alerté sur le danger qui guette la corporation. En effet, ces derniers affirmaient, lors de leur rassemblement de mercredi, que «les boulangeries se dirigent vers la disparition si des solutions ne sont pas trouvées». Des solutions telles que l'augmentation du prix de cette baguette où, ajoutent-t-ils, des facilités sur le plan fiscal ou autres. Enfin, du côté des citoyens impactés par le débrayage, c'est l'expectative, en vue d'une solution qui viendrait dénouer la situation. Même si le pain traditionnel est disponible et que beaucoup recommencent à le fabriquer à la maison, il n'en demeure pas moins que l'utilisation de la baguette semble ancrée dans les moeurs.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 29/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel BOUDJADI
Source : www.lexpressiondz.com