Le résultat net de la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) s'élevait à 10,2 milliards de dinars en 2011, contre 10 milliards en 2010, selon son PDG, Boualem Djebbar.
La BADR sort ainsi la tête de l'eau après plusieurs années de déficit. Au début des années 2000, la BADR avait accordé un crédit astronomique de 65 milliards de dinars à Tonic Emballage, une décision qui allait à l'encontre des règles prudentielles. Ceci n'avait pas été sans graves conséquences sur les comptes de la banque.
Pour le PDG, ces résultats «confirment la résorption du déficit de la banque cumulé depuis plusieurs années». «La banque enregistre même des excédents. Ce résultat améliore les capacités des fonds propres de la banque», a-t-il ajouté dans une déclaration à APS. Selon ce responsable, le total bilan de la banque est passé de 811 milliards de dinars à 921 milliards, en hausse de 13%. Les fonds propres se sont élevés à 65 milliards de dinars en 2011, alors que ses ressources ont augmenté de 121 milliards à environ 740 milliards de dinars, contre 618 milliards de dinars en 2010.
Les financements de la BADR ont enregistré une hausse en 2011, avec une évolution de 30% de l'encours de ses engagements à 603 milliards de dinars de crédits accordés. Le montant des crédits autorisés en 2011 a été très élevé, dépassant les 400 milliards de dinars, dont 50 milliards inscrits dans le financement des dispositifs Ansej, CNAC et Angem.
Le financement agricole dans le cadre de ces dispositifs a totalisé 22 milliards de dinars pour plus de 10 000 projets, d'après le bilan de la banque. Depuis 2005, la BADR consacre environ 80% de ses financements au secteur de l'agriculture, au développement rural ainsi qu'à l'industrie agroalimentaire. Le financement de la production agricole «pure» représente 10 à 15% de son portefeuille. Lors de la campagne céréalière 2011/2012, le financement via le crédit R'fig à taux zéro a totalisé 7,5 milliards de dinars accordés à 8000 céréaliculteurs, alors que les crédits octroyés à l'OAIC ont atteint 45 milliards de dinars contre 42 milliards en 2010/11.
Le financement de l'agriculture obéit, aux yeux du PDG de la BADR, à des normes «orthodoxes» qui prennent en considération les règles prudentielles. Par ailleurs, M. Djebbar a annoncé que l'acquisition de nouvelles moissonneuses-batteuses sera financée à hauteur de 70% par l'Etat. Le parc national de moissonneuses-batteuses compte plus de 9000 machines, dont la majorité sont d'un âge très avancé. Certains céréaliculteurs utilisent des machines vieilles de 50 ans, qui sont à l'origine de pertes jusqu'à 20% des moissons et d'incendies ravageurs.
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Posté Le : 21/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hocine Lamriben
Source : www.elwatan.com