Algérie

La BA a mené une politique monétaire accommodante



Le rapport de la Banque d'Algérie (BA) publié le 20 novembre en cours, a fait ressortir l'effet positif de sa politique monétaire sur la croissance économique en Algérie durant la période 2021-2022, orientée, particulièrement, vers l'amélioration des indicateurs macro-économiques et macro-financiers, tout en tentant de contenir l'inflation, d'améliorer la performance et la stabilité des banques commerciales, oeuvrer à moderniser et à numériser le système bancaire pour encourager l'inclusion financière.Dans son rapport, la BA a souligné l'impératif de relever le défi de l'inflation, de la liquidité bancaire et du financement de l'économie. Elle a procédé durant la crise sanitaire du Covid-19 à l'assouplissement de sa politique monétaire (abaissement des taux d'intérêt), et la mise en ?uvre d'une panoplie de mesures en faveur d'une gestion active de la liquidité, en ramenant le ratio de réserves obligatoires de 10% à 2% et le taux directeur de 3,5% à 3%, avant d'entamer la normalisation graduelle de sa politique monétaire en mars 2022, «en mettant fin aux mesures d'allégement exceptionnelles de certaines règles prudentielles applicables aux banques et établissement financiers».
Le Marché interbancaire a clôturé 2022 avec un encours de 112 milliards DA
Sa cible principale était de gérer les fluctuations économiques (contexte international instable) et stabiliser les prix (lutter contre l'inflation) à travers l'adoption des mesures macro-prudentielles pour gérer efficacement la liquidité.
En effet, la mise en place d'un programme spécial de refinancement des banques commerciales (PSR), d'une durée d'une année, plafonné à 2.100 milliards a contribué à l'amélioration de la liquidité bancaire en 2021 et a conduit au financement monétaire indirect du déficit budgétaire. La liquidité bancaire en 2022 a également augmenté mais de manière moins importante, a indiqué le rapport de la BA. Elle a atteint «1.966,41 milliard de dinars contre 1.331,95 milliard de dinars en 2021 (très forte hausse de l'ordre de 110,64%), soit une hausse de 47,63%», affirmant une hausse des encours des opérations interbancaires.
«Le marché interbancaire a clôturé l'année 2022 avec un encours de 112 milliards de dinars contre 48,50 milliards de dinars en 2021, soit une hausse significative de 147%». La BA est également intervenue à cette période sur le marché de change pour aussi stabiliser l'inflation. L'Algérie a procédé à «l'ajustement du taux de change du dinar algérien, entre fin juillet et fin septembre 2022, qui s'est apprécié de 4,1% contre le dollar américain et de 7% contre l'euro, en droite ligne avec son niveau d'équilibre fondamental, et ce, après l'amélioration des principaux fondamentaux de l'économie nationale», a noté la BA dans son rapport, affirmant que «cette mesure a permis de réduire, sur le court terme, une partie de l'inflation importée dont la contribution à l'inflation globale a été de plus de 70% en 2021 et de 61,7% en 2022».
«Le calibrage de ces réponses implique naturellement un compromis. Un resserrement trop important et trop rapide pourrait nuire à l'activité économique. Mais si le niveau de resserrement n'est pas suffisant ou s'il n'est pas mis en place rapidement, il sera nettement plus coûteux pour l'économie par la suite. C'est dans cette perspective, toujours prudente et réfléchie, que s'inscrit l'orientation globale de la politique monétaire mise en ?uvre par la Banque d'Algérie durant l'année 2022», a expliqué le même document, précisant que la Banque Centrale a préféré durant cette année, maintenir «le taux de réserves obligatoires à 2%, et le taux d'intérêt directeur applicable aux opérations principales de refinancement à 3% en 2022. Aussi, le Programme Spécial de Refinancement d'un montant de 2.100 milliards de dinars initié par la Banque d'Algérie en Juillet 2021 a été clôturé en juin 2022». Le montant de remboursement en 2022 s'élevait à «à 463,39 milliards de dinars, soit 22% du programme».
La politique monétaire de la BA est accommodante, malgré les différentes mesures financières et bancaires prises visant à réduire la crise de liquidité, la pression inflationniste et le déficit budgétaire.
Son degré de souplesse est, globalement, adapté à la situation financière et économique du pays durant cette période.
Le résultat : amélioration des indicateurs macro-économiques et macro-financiers du pays et une économie résiliente.
Samira Takharboucht
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