Algérie

La 9e édition rend hommage à Aït Menguellet



La 9e édition rend hommage à Aït Menguellet
Le Festival culturel de la musique et de la chanson kabyles tiendra à partir d'aujourd'hui sa neuvième édition à la maison de la culture de Béjaïa, malgré le manque d'argent.Son budget, comme celui d'autres festivals du pays, s'est réduit de deux tiers, comme une peau de chagrin : quatre millions de dinars. La conjoncture a aussi dicté de réduire sa durée à quatre jours où des candidats, en solo et en groupes, représentant cinq wilayas (Alger, Bouira, Tizi Ouzou, Béjaïa et Jijel), participeront au concours de chant et de musique. Un programme, qui allie chants, hommages et rencontres, se déroulera en parallèle avec, comme ligne conductrice, le slogan choisi «De l'ancienne à la nouvelle génération». Le fil de l'histoire de la chanson kabyle sera reproduit par une exposition de photos et de biographies qui démarre des premiers interprètes des années 1920.
C'est à cette évolution que donnera voix le spectacle d'ouverture avec la prestation d'une troupe musicale.
Pas de grosses pointures sur scène, si ce n'est Aït Menguellet mais qui sera présent pour l'hommage qui lui sera rendu pour ses 50 ans de carrière. Des spécialistes parleront de ses mélodies et de sa poésie, dans deux tables rondes demain, jeudi, et vendredi. Un film sera projeté à cette même occasion par l'association War Tilas de Toudja pour retracer le parcours du barde. L'occasion sera aussi pour évoquer trois artistes qui nous ont quittés récemment : Kheloui Lounès, Mohand Azerzour et Kerbache Moussa. Avec comme seul sponsor l'Onda, le festival a réduit le cachet des artistes et a fait place à de jeunes chanteurs qui côtoieront certains parmi les anciens comme Djamel Chir et Ouazib.
Désigné commissaire du festival, l'actuel animateur à la radio Chaîne 2, Boudjemaa Rabah, a accepté la charge «pour que, dit-il, ce festival demeure».
«Nous avons voulu apporter quelques nouveautés pour distinguer cette édition de la précédente», a-t-il affirmé, lors d'une conférence de presse tenue la veille du lancement de l'édition. Les réflexions de Boudjemaa Rabah l'ont amené sur le champ du patrimoine culturel immatériel dans une tentative d'une contribution collective à sa préservation. Pour cela, les artistes ont été sollicités pour venir avec un enregistrement d'un chant traditionnel (achewiq, chant patriotique,?). «Ce sera une banque de données pour les chercheurs dans le domaine culturel» espère le commissaire du festival. Cette édition s'investit dans la vulgarisation de la culture musicale en enregistrant différents modes musicaux sur des CD à distribuer à de jeunes chanteurs. Cela participe de l'accompagnement de la jeune génération qui bénéficiera du contact avec les aînés, à l'exemple de Kamal Hamadi, fidèle au festival. Un espace de rencontres sera aussi créé entre anciens lauréats de la chanson et ceux de la poésie, d'où il pourra sortir une production que le festival se tient disponible à accompagner. Les ambitions s'élargissent pour espérer pouvoir créer une commission pour désigner la meilleure chanson kabyle de l'année. Une bonne volonté que dégrise fatalement le peu d'argent.


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