LA 67e EDITION A PRIS FIN SAMEDI DERNIER

Après 10 jours de projections, ponctués par des pluies torrentielles et de dizaines de projections journalières, le jury du festival de Locarno, présidé par le réalisateur italien Gianfranco Rosi, a dévoilé son palmarès, lequel a consacré un film-fleuve. Ainsi, le Léopard d'or, la plus haute distinction du festival, a été attribué au réalisateur philippin Lav Diaz pour son film-fleuve Mula sa kung ano ang noon (From what is before) qui dure 5 heures 30 minutes. Ce dernier raconte l'histoire d'un village isolé, aux Philippines, en 1972, durant la dictature de Ferdinand Marcos. Tandis que des opérations militaires se multiplient et que des milices impitoyables règnent sur les campagnes, les villageois assistent à une série d'événements étranges : gémissements dans la forêt, vaches massacrées, maisons incendiées... Outre la distinction de ce film radical, tourné en noir et blanc, le prix de la mise en scène et celui du jury ont été attribués, respectivement, au Portugais Pedro Costa pour son film Cavalo Dinheiro et à l'Américain Alex Ross Perry pour Listen up Philip. Le Brésilien Gabriel Mascaro, de son côté, s'est contenté de la mention spéciale du jury pour son film Ventos de Agosto. Enfin, le realisateur suisse Peter Luisi a reçu les faveurs du public pour sa comédie Schweizer Helden qui raconte l'histoire d'un groupe de requérants d'asile qui prépare et joue la pièce de Guillaume Tell au théâtre. Lors de la projection de ce film, le public de la Piazza a succombé à l'hilarité des clichés sur les étrangers exploités à souhait par le réalisateur qui a pourtant voulu privilégier un regard humain. La distribution des prix sur la Piazza Grande a été suivie par la projection de Geronimo, de Tony Gatlif, qui a clôturé le festival.T. H.NomAdresse email