La Foire internationale d’Alger, dans sa 44e édition, a déployé son panache dans un climat nouveau, marqué par la volonté affichée des pouvoirs publics d’améliorer le climat des affaires, après le “mea- culpa” déclaré lors de la dernière Tripartite.
Au-delà de cette manifestation internationale, qui, au fil des années, draine de plus en plus de participants tant locaux qu’étrangers, la présence en Algérie et au même moment d’une forte délégation française, comprenant de nombreux chefs d’entreprise et d’hommes d’affaires, conduite par
M. Raffarin, ancien Premier ministre et homme influent au sein de la majorité française(UMP), – hasard de calendrier ou début d’un dégel pragmatique et progressif des relations entre les deux pays, compte tenu de leurs intérêts mutuels mais également de leur lourd contentieux historique ? – , sonne comme un signal fort du témoignage que manifestent les puissances étrangères aux opportunités d’investissements que leur offre notre pays.
D’autant que la crise financière de 2008 et ses retombées sur l’économie réelle de ces puissances, exacerbe et motive leur concurrence en vue de s’offrir des débouchés salvateurs à l’impasse dans laquelle elles se trouvent. Dans ce contexte, ce rendez-vous du monde de l’économie et des affaires s’est tenu sous le slogan à la fois entreprenant et incitatif : “l’investissement moteur du développement” fondé sur les opportunités de partenariat stratégique “gagnant-gagnant”, credo de la nouvelle démarche de politique économique définie par les autorités algériennes et qui semble, en fin de compte, emporter l’adhésion de nos partenaires extérieurs en dépit des “réserves” qu’ils avaient émises à l’encontre du fameux 49/51notamment – realpolitik oblige –. Ainsi, cette exposition a réussi à regrouper environ une trentaine de pays et plus de 700 exposants étrangers, représentant de grands groupes industriels et 500 participants locaux, en majorité constitués de PME.
En termes de représentation géographique, on a pu noter la présence de 8 pays arabes, 8 pays européens, 7 pays d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud, 4 pays asiatiques et africains.
À ces pays, battant pavillon national officiel, d’autres entreprises et groupes industriels ont également été présents à titre individuel. La Turquie, invité d’honneur de cet événement, a été représentée par 65 entreprises.
Il faut rappeler que la coopération algéro-turque n’a cessé de se renforcer ces dernières années. En effet, avec un volume d’échanges économiques et commerciaux évalué à environ 3 milliards de dollars, la Turquie se place parmi le peloton de tête des principaux clients de l’Algérie et est notre 8e fournisseur, avec une enveloppe de près de 1,5 milliard de dollars selon les statistiques douanières.
Au cours du déroulement de cette foire, des activités industrielles innovantes, structurantes et adaptées aux besoins du marché algérien ont marqué fortement leur présence. Il s’agit en l’occurrence, des secteurs des services, de l’électronique et de l’agroalimentaire.
D’un point de vue de l’appréciation générale de cet événement, désormais marquant à l’échelle régionale, nationale et internationale, bien qu’il faille toujours innover dans ce domaine, outre les alléchants programmes d’investissements que l’Algérie offre comme “dot”( 286 milliards de dinars) à ses nombreux partenaires extérieurs qui la “courtisent” et qui semblent se bousculer au portillon des “affaires juteuses”, c’est surtout et avant tout la stabilité du cadre juridique et l’amélioration du climat des affaires qui doivent sous-tendre la politique économique nationale, comme seules conditions qui peuvent représenter, aux yeux des entreprises nationales et étrangères, le meilleur gage que l’État peut offrir. L’autocritique faite par le responsable de l’Exécutif lors de la dernière Tripartite augure d’un meilleur climat des affaires en Algérie.
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Posté Le : 08/06/2011
Posté par : infoalgerie
Ecrit par : Par : A. Hamma
Source : www.liberte-algerie.com