La 40e session de l'Organisation arabe de travail s'est ouverte, hier, à Alger L'emploi pour assurer la stabilité et la paix sociale

Ahmed Mohamed Lokman a révélé, lors de cette session, que les pays membres de l'AOT comptent 20 millions de chômeurs.
La 40e session de l'Organisation arabe du travail (OAT), s'est ouverte, hier à Alger. Plusieurs centaines d'invités ont pris part aux travaux d'ouverture. Abdelmalek Sellal, Premier ministre, accompagné de plusieurs ministres, Abelmadjid Sidi-Saïd, SG de l'UGTA, Tayeb Louh en sa qualité de ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et président des travaux, Ahmed Mohamed Lokmane, directeur général de l'organisation et plusieurs autres personnalités, étaient entre autres les présents, hier.
Lors de leurs interventions, ils ont, à l'unanimité, mis l'accent sur la nécessité de conjuguer et de coordonner les efforts afin d'assurer une stabilité et la paix sociale dans les pays de la région, laquelle connaît un vent de colère depuis plus de deux ans.
À travers son discours, lu par Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République, Abdelaziz Bouteflika a estimé que face à la crise économique qui ne cesse de paralyser les économies mondiales, seule une approche concertée est à même d'assurer un essor économique aux pays de la région. 'L'actuelle session se veut une opportunité pour la coordination des positions arabes à l'égard des développements enregistrés au plan socio-économique mondial et, tout particulièrement, à l'égard de l'impact qu'a généré et continue de générer la crise économique mondiale sur les indicateurs économiques et sociaux dans tous les pays du monde", a-t-il indiqué. La rencontre d'hier se veut, dans ce sens, une halte pour les représentants de plusieurs pays arabes pour étudier les retombées de la crise économique et surtout tenter de trouver une issue au vent de colère qui a balayé plusieurs régimes de la région, à l'image de la Tunisie, de la Libye, de l'Egypte...
Le malaise social généré par un chômage endémique qui plombe les économies des pays arabes, 20 millions de chômeurs, selon le premier responsable de l'OAT, Ahmed Mohamed Lokmane, le contenu des projections futures et la stratégie, basées dans leur ensemble sur la manne générée par le pétrole, l'absence d'investissements créateurs de richesses et d'emplois, sont autant de facteurs que la session d'Alger traitera à travers des ateliers et des débats. La session d'Alger, ajoute Bouteflika, 'est un espace pour rechercher les meilleurs moyens à même de promouvoir le développement socioéconomique dans nos pays respectifs", et ce, 'partant de la réalité de notre nation et de nos potentialités propres et ressources humaines et naturelles qu'ils recèlent à la seule fin de développer la connaissance, la recherche et la maîtrise de la technologie et d'atteindre l'objectif escompté en l'occurrence l'édification d'une économie arabe compétitive et génératrice de richesses et d'emplois, et tout à fait en mesure d'affronter la crise économique mondiale".
Par ailleurs, le chef de l'Etat a indiqué que l'Algérie accorde un intérêt particulier à la promotion de l'emploi des jeunes et favorise l'investissement générateur d'emplois et de richesses dans les secteurs de l'industrie, de l'agriculture et des services dans le cadre d'un plan d'action global de relance économique, de promotion de l'emploi et de lutte contre le chômage. De son côté, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a exposé l'expérience algérienne dans le domaine de la création d'emploi en mettant l'accent sur les différents dispositifs mis en place.
M. Louh a abordé, par ailleurs, le volet de la sécurité sociale, en s'appuyant sur 'les avancées" enregistrées en la matière depuis quelques années. Il a appelé, à son tour, à un échange
d'expériences et de points de vue sur le sujet. Ahmed Mohamed Lokmane, directeur général de l'Organisation arabe du travail (OAT), a évoqué la nécessité d'encourager l'investissement privé. 'Le privé joue un rôle prépondérant dans la création de l'emploi et des richesses", a-t-il dit, avant d'appeler les autorités des pays arabes 'à encourager le privé et à lever les obstacles qui freinent son émancipation". Il a estimé que le privé constitue l'une des solutions sûres pour relever le défi contre le chômage.
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