La digitalisation du secteur bancaire, et le lancement de la 3G en Algérie « permettra aux banques et établissements financiers de lancer de nouveaux produits bancaires, via le smartphone », a indiqué, hier, Pierre Pilorge, un consultant du cabinet international Ernest and Young, dans une rencontre avec les cadres du secteur bancaire en Algérie. Il s'agit, dit-il, d'ouverture de comptes, de commande de cartes, de la mise à la disposition des clients d'extraits de compte... De son côté, Phillip Duchène, responsable du cabinet à Alger, a lui, aussi, estimé que la 3G en Algérie sera « un nouveau vecteur pour les entreprises pour entrer en contact avec les banques, d'une manière directe ». Elle sera « un gage d'efficacité », ajoute-t-il. Il reste que « sans une reconnaissance de la signature électronique, cela ne mène à rien ». L'expert français est tout à fait d'accord sur cette question mais pour lui, les technologies font du progrès et de l'innovation, il reste aux autorités de les « accompagner de textes réglementaires ». Les représentants du système bancaire sont restés sceptiques sur cet aspect, à l'image de ce cadre de la banque publique, Badr, qui a invité le conférencier à voir de près la réalité de nos banques. La persistance de « la vision administrative » dans le management de certaines d'entre elles fait que l'introduction des nouvelles technologies ne sera dans ce cas qu'une « opération cosmétique », estime-t-il. Pierre Pilorge, expert dans le domaine des assurances et des banques, a choisi de débattre des défis qui se posent à la banque aujourd'hui. Le thème qui a été choisi pour cette première rencontre a trait aux « évolutions pour la banque de demain en Algérie », ou comment atteindre un service client performant. Pilorge, qui a cité des exemples sur lesquels il a travaillé en Europe mais aussi en Turquie et en Pologne, a insisté sur « l'optimisation de la relation client » au vu des besoins croissants en termes de financement ainsi que « dans l'optique d'une relance du crédit à la consommation ». La question de la confiance est l'axe central de la relation banque-entreprise, elle a été mise à mal en Europe par la crise de 2008, dira ce spécialiste des pays émergents. Sa consolidation exige, poursuit-il, « transparence, simplicité et l'offre d'un certain nombre de services ». La banque devra donner, au client, l'image d'une institution solide financièrement et capable d'une « bonne compréhension des besoins du client », conclut-il
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 15/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Daghefli
Source : www.horizons-dz.com