Algérie

La 3G en Algérie


La 3G en Algérie
La 3G continue de faire l'actualité. Après avoir fait rêver plus d'un mais connu un lancement des plus rocambolesques, il nous a semblé utile de faire le point sur les premières utilisations de cette nouvelle technologie, notamment du côté des entreprises.Il est clair qu'à l'heure actuelle, nous n'en sommes qu'aux prémices du lancement de la 3G, et il est encore prématuré d'établir un premier bilan. Mais nous pouvons plus ou moins prévoir son impact économique maintenant que nous avons une idée claire sur les prix, les services et les utilisations possibles étant donné que tous les opérateurs ont dévoilé leurs offres, sauf Djezzy qui ne lancera son service 3G qu'au courant du premier trimestre 2014.«La 3G fera baisser le taux de chômage»Ali Kahlane est président de l'association des fournisseurs du service Internet. Il estime que malgré une arrivée tardive, la 3G va permettre la création d'entreprises dans le domaine des TIC et le développement de celles qui existent déjà, notamment les start-up spécialisées dans le développement de contenus qui vont pouvoir agrandir et d'élargir leur champ d'action pour pouvoir répondre à la demande en matière d'applications mobiles avec un contenu algérien qui sera exprimé par les consommateurs. Cela fera baisser le taux de chômage et aussi le nombre de candidats au départ dans les promotions de techniciens et d'ingénieurs formés par l'Algérie. Encore faut-il faciliter l'accès aux différents fonds existants tels que le FAUDTIC (Fonds d'appropriation et des usages et de développement des TIC).De son côté, Yassine Zatout, assistant du PDG d'Inerga (filiale du Groupe industriel Sonelgaz) déclare ne pas avoir essayé encore la 3G pour la simple raison qu'elle n'est pas opérationnelle au sens propre du terme. «Elle ne couvre que quelques wilayas et notre besoin en tant que société de construction s'étale sur le territoire national par rapport à l'implantation de nos projets», dit-il.Quant à l'impact qu'aura son lancement sur les activités de son entreprise, il estime qu'il ne sera que salutaire : «Nous espérons l'amélioration de la fluidité de circulation de l'information qui est un élément extrêmement important pour une prise de décision factuelle au moment qu'il faut», soutient l'assistant du PDG d'Inerga.Il ajoute : «Nous organisons un point de situation sur l'avancement des travaux de nos projets chaque décade, cette ??photographie'' du projet nous la voulons quotidienne compte tenu des exigences de nos clients et de l'importance des projets confiés à Inerga (programme d'urgence du holding Sonelgaz avec plus d'une dizaine de centrales électriques, les stations-service Naftal implantées tout au long de l'autoroute Est-Ouest...). Nous nous attelons dans le cadre du programme de développement de notre entreprise à revoir notre système d'information dans le but justement d'avoir au quotidien cette photographie, mais nous restons convaincus que quelle que que soit la solution que nous mettrons en place, son efficacité dépendra de ce qu'offrira le marché des TIC comme outils, à l'exemple de la 3G. En d'autres termes et en ce qui concerne Inerga, nous gagnerons énormément dans les délais de réalisation de nos projets et par voie de conséquence sur les coûts si l'on améliore les moyens de télécommunication.»Par ailleurs, notre interlocuteur reste quand même optimiste par rapport à l'apport de cette technologie à l'économie nationale. «Tel que les opérateurs la présentent, la 3G répondra certainement à nos attentes. Pourvu que la qualité de service soit assurée en constance, quitte à payer plus cher», insiste Yassine Zatout.Un autre son de cloche chez le gérant de l'entreprise Sovencor, Sofiane Salakdji. Pour lui, la 3G n'aura pas de répercussions sur son entreprise. Etant une petite entreprise spécialisée dans la fourniture de bureau, papeterie et consommables informatiques, «la connexion ADSL actuelle me suffit amplement pour démarcher des clients, recevoir les offres de mes partenaires et aller chercher des informations sur la toile», dit-il. «Pour l'instant, je ne compte pas m'abonner à la 3G, je pense que c'est un peu cher. Mais il est certain que dès que les offres seront attractives et pas loin de la 2G, je compte profiter de la vitesse et du confort», explique-t-il.Sidali Temkit est consultant en communication Internet et référencement et co-fondateur du groupe qemlab activant dans les domaines du web, logiciels et communication. Pour notre intrelocuteur, la 3G l'a poussé à revoir ses produits et à donner plus d'importance au mailing, aux applications mobiles et aux sites Internet qui s'adaptent à tous les écrans, notamment ceux des smartphones. M. Temkit déclare en outre : «La 3G nous permet de prospecter de nouveaux marchés et surtout de nouveaux clients. Elle nous permet d'étaler nos services. Toutefois, l'accès à Internet deviendra extrêmement facile, les gens deviendront de plus en plus intransigeants quant à la qualité de produits web que nous leur proposons», nous dit-il. Quant aux offres actuelles, d'après notre interlocuteur, celles-ci ne se distinguent pas des offres de la 2G, «même au niveau de la présentation, les opérateurs n'ont pas vraiment pensé à des formules nouvelles, ils se sont contentés de mettre à jour leurs formules 2G», a-t-il assené.Les utilisateurs de Djezzy pénalisésMais au-delà de l'enthousiasme ou de l'indifférence des uns ou des autres quant à l'apport de la 3G aux entreprises, un autre problème est soulevé par les utilisateurs de Djezzy quant à son retard dans son lancement dans la bataille de la 3G. C'est le cas pour la SARL Hassi Petrogaz Service, une entreprise offrant de multiples services aux entreprises, en particulier les multinationales, à savoir le transport, la location de véhicules, de matériel de bâtiment et de génie civil, mais aussi les équipements de chantier, de stockage et de livraison de marchandises.Selon les propos de son directeur commercial, Hichem Sari, la 3G aura un impact positif sur Hassi Petrogaz Service, étant une entreprise moderne qui fonctionne et repose principalement sur la disponibilité et la rapidité dans le partage et le traitement de l'information et le besoin d'être tout le temps connecté (au serveur de l'entreprise pour avoir en temps réel toutes nouveautés, informations ou idées à partager avec les collaborateurs). Toutefois, notre interlocuteur nous fait part de son mécontentement, voire même sa déception du fait que le lancement soit inéquitable. «Djezzy n'a pas encore lancé le service, et moi qui ai un abonnement Djezzy business, je me sens en quelque sorte obligé de basculer vers Mobilis ou Ooredoo. En outre, j'avoue que je m'attendais à des offres beaucoup plus intéressantes, avec des quotas supérieurs à ce qu'on nous a proposé jusque-là. Et ce, vu la nature de l'utilisation qui demande un trafic important (e-mail avec pièces jointes volumineuses, visualisations des vidéos ou d'animations de présentation...)», déclare-t-il en ajoutant : «S'agissant du débit et la qualité de service, il faut noter que le débit n'est pas comme annoncé et exigé par le cahier des charges de l'ARPT. En effet, mes tests (speedtest) ont révélé un débit de 2MBPS, alors que le minimum exigé est de 5MBPS», explique Hichem Sari.Par ailleurs, notre interlocuteur soutient que mis à part la création de quelques emplois, il ne faut pas s'attendre à une révolution sur le plan économique du fait du lancement de la 3G. Par contre, ce dernier aura, d'après lui, un impact sur le développement du contenu web algérien, «de plus en plus d'entreprises seront présentes sur la toile», affirme-t-il. L'algérien trouvera donc ce qu'il veut sur Internet, surtout avec une technologie qui offre la mobilité et l'accessibilité à l'Internet pour tous? enfin presque !


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