Le coup d'envoi officiel de la 1ère édition du Festival culturel national de la musique et de la chanson chaouies a été donné, samedi au théâtre de verdure Zouleïkha-Louadj de Khenchela dans une ambiance joyeuse. La cérémonie d'ouverture, marquée par une présence remarquable du public, a été présidée par le wali de Khenchela, Youcef Mahiout, aux côtés du directeur de l'organisation et de la distribution de la production artistique et culturelle au ministère de la Culture et des Arts, Smail Inzaren, représentant la ministre, Soraya Mouloudji.
Placé sous le slogan 3la chanson chaouie, patrimoine et préservation de l'identité3”², cet événement a donné, lieu, à son ouverture, à un spectacle chorégraphique spécialement dédié à la cause palestinienne, auquel ont participé des artistes de la wilaya de Khenchela et d'autres groupes folkloriques représentant de nombreuses wilayas du pays. Un spectacle haut en couleurs qui a mis en lumière la solidarité et le soutien ferme de l'Algérie à la juste cause palestinienne.
Dans une allocution lue en son nom par M. Inzaren, la ministre de la Culture et des Arts a souligné la volonté de l'Etat de soutenir de telles manifestations qui contribuent à la préservation du patrimoine culturel.
«L'attention portée par cette manifestation à la cause palestinienne est la traduction du soutien indéfectible, de l'Algérie, à ce peuple meurtri et à sa cause juste», a souligné la ministre. Le wali de Khenchela, Youcef Mahiout, avait auparavant souhaité la bienvenue à l'ensemble des artistes participants, soulignant l'importance de préserver ce patrimoine culturel de la région des Aurès.
De son côté, le commissaire du festival, Mohamed El Alouani, a indiqué que cette édition, qui se poursuivra jusqu'au 9 juillet, verra la participation de nombreux artistes et groupes qui animeront 4 soirées dans des styles moderne et folklorique.
Selon M. El Alouani, de jeunes artistes amateurs dans le domaine de la musique et de la chanson chaouies, représentant les wilayas de Khenchela, de Batna, d'Oum El Bouaghi, de Tébessa et de Biskra, participeront au concours organisé pour l'occasion dans l'espoir de remporter la 1ère place qualificative pour le Festival national de la chanson amazighe prévu à la fin de cette année.
La soirée inaugurale du festival a été «confiée» à l'artiste Messinissa qui a totalement conquis le public par son talent et sa présence sur scène. Par ailleurs, la maison de la culture Ali-Souaihi de Khenchela accueillera un symposium scientifique intitulé «Le patrimoine musical de la région, les Rahaba comme modèle», animé par des enseignants-chercheurs, ainsi que des ateliers de formation pour les jeunes artistes (écriture, techniques vocales et autres).
Plusieurs artistes ont été honorés lors de cette soirée d'ouverture, à l'image du doyen de la chanson chaouie, Abdelhamid Bouzaher, de Hassan Dadi, de Saïd Djeridi et de Massinissa, en reconnaissance à ce qu'ils ont apporté à la chanson chaouie, aussi bien moderne que folklorique. Heureux amalgame entre folklore et moderne
La deuxième soirée du 1er Festival culturel national de la musique et de la chanson chaouie a été marquée par un amalgame réussi de rythmes folkloriques et de chant chaoui moderne.
Les nombreuses familles qui avaient pris place, aux côtés de jeunes gens, dans les travées du théâtre de plein-air, n'hésitaient à reprendre en ch'ur les chansons des artistes, toutes puisées du terroir chaoui.
C'est à la troupe de Tahar Laakoubi qu'échut l'honneur d'ouvrir le bal en interprétant des standards de chansons chaouies dont le rythme endiablé empêcha l'assistance de tenir en place.
Les morceaux (bien connus) «Ain El Kerma», «Lehoua ouedhrar», «Kourdi Ennoudir» et «Cheche et khater cheche» furent se lever le public, ce qui n'a pas manqué de créer une belle ambiance.
L'assistance, en particulier les jeunes, était également particulièrement réactive aux morceaux interprétés par l'artiste Amnay, tels que «Akrad memmi oudha âla», «Djebad imma ouled» et «El baroud Issoul».
Le «clou» de la soirée, en termes d'applaudissements et de trépignement, fut sans conteste le tour de chant d'Achour Leghmassi qui a interprété plusieurs morceaux de musique chaouie drapée dans le genre moderne, assez «rock n'roll», créant une atmosphère déchaînée dans les travées du théâtre.
Approché par l'APS en marge de la soirée, l'artiste Tahar Laakoubi a fait part de sa «joie» devant l'interaction du public avec les paroles puisées du folklore qu'il a interprétées avec sa troupe.
«Je continuerai de travailler avec le même acharnement pour préserver le patrimoine culturel chaoui et le faire revivre dans les diverses occasions et fêtes de mariage», a-t-il souligné.
La 1ère édition du Festival culturel national de la chanson chaouie se poursuivra dans la soirée de lundi avec les artistes Redha Seghir, Hammoudi Djeghlal, la troupe Eïda et le groupe folklorique Mascula. R.C.
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Posté Le : 10/07/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rédaction LNR
Source : www.lnr-dz.com