L'utilisation excessive du sucre, sel et matières grasses dans les produits alimentaires

Le groupe de travail installé jeudi par le ministre du Commerce, Bakhti Belaà'b, a pour mission de mettre en place des normes quant à l'usage démesuré des matières grasses, sucre et sel dans l'agroalimentaire.Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - D'après son communiqué rendu public jeudi, le ministère du Commerce indique que le groupe de travail, présidé par Bakhti Belaà'b, a réuni les parties prenantes attachées à cette problématique de santé publique. En plus des représentants des ministères de la Santé, de l'Agriculture, de l'Industrie et de ceux de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), des associations scientifiques et professionnelles ont également été conviées à cette réunion, selon la même source. L'objectif confié à ce groupe de travail est la réalisation «dans l'immédiat» d'un cadre juridique et normatif régentant l'utilisation du sucre, sel et matières grasses dans la fabrication des produits alimentaires.La section «prévoit» également d'organiser des campagnes informationnelles et de sensibilisation autant destinées aux consommateurs qu'aux professionnels et industriels de l'agroalimentaire. Ceci, afin d'alerter, d'une part, les uns contre les répercussions sanitaires d'une alimentation trop axée sur les produits bourrés de sucre, sel et matières grasses.Et d'avertir les autres sur «les sanctions» qu'ils encourent s'il n'y a pas prise en considération des normes réglementaires assignées. A cet effet, la réunion de jeudi «s'est principalement focalisée», dit-on, sur les conséquences dramatiques de certains produits sur la santé publique à savoir : les cafés, les boissons, les biscuits, les chips, les produits carnés et les conserves étant les plus néfastes et les plus consommés de surcroît.A en croire le communiqué, d'autres recommandations ont été proposées par les participants. Cela concerne l'introduction de mesures et dispositions légales quant à l'interdiction et à la sanction de la publicité mensongère ou trompeuse. Ce n'est pas trop tèt, puisque les publicités mensongères deviennent monnaie courante dans le champ médiatique algérien. Plus étonnant encore, c'est que les publicités prohibées partout ailleurs dans le monde sont diffusées mine de rien, sur les chaînes privées offshores plus précisément : il s'agit de celles vantant des établissements de chirurgie esthétique notamment. A suivre cet entendement, il serait tout aussi «normal» de faire passer des spots publicitaires faisant la promotion du tabac, des alcools ou encore du médicament.