Algérie

L'usurpatrice 63e partie



L'usurpatrice 63e partie
Résumé : Semra se rend à Boumerdès et se gare en face de la gare routière. Elle n'a pas à attendre longtemps. Une voix fuse derrière elle. Rabah n'est pas venu seul. Azzedine a fait le déplacement. Il tenait à la voir. Semra s'inquiète. Allaient-ils la dénoncer ' Lui en voulait-il encore ' Tous deux veulent l'interroger. Dalila l'appelle pour la énième fois de la journée mais elle ne lui répond pas. Dalila aurait deviné qu'elle n'était pas bien. Azzedine propose d'entrer au salon, pour discuter à l'aise...
Très galant, Azzedine la laisse passer devant. Ils s'installent à l'intérieur du salon familial. Semra s'assoit en face d'eux, le c'ur battant, les mains moites. Elle a l'impression d'être en face de deux juges. Azzedine la scrute des yeux, semblant ne pas croire qu'elle est en face de lui.
- Je t'ai cherchée... Pourquoi es-tu partie '
- Demande lui pourquoi elle s'est fait passer pour une autre !
- Pourquoi ' demande Azzedine alors que Semra a du mal à déglutir.
- Je ne sais plus pourquoi vraiment, finit-elle par répondre. Je voulais passer des vacances en dehors du centre. Travailler, me sentir utile... Enfin, je n'ai pas commis de crime...
- Tu aurais pu ! intervient le vieil homme alors que son téléphone portable sonne. Il le sort nerveusement de sa poche, pestant contre l'appelant.
- Oui, je suis avec elle... Comment ça ' Tu es ici ' On se trouve à l'intérieur d'un salon... Attends, Dalila, je sors. Je reviens, dit-il à leur intention en quittant la table.
Rabah sort dehors et regarde autour de lui. Il se dirige vers Dalila et Noureddine qui arrivent à pied.
- Soyez les bienvenus, leur dit-il en les embrassant. Ça va '
- Oui, répond Dalila en le prenant par le bras. J'avais hâte de vous retrouver mon oncle ! Où est Semra '
Rabah leur désigne le salon familial du menton.
- Ils sont là-bas, ils m'attendent !
- Qui est avec elle '
- Azzedine ! lui apprend-il. Dès que j'ai découvert qui elle était, je l'ai appelé et il a sauté dans le premier avion ! On l'a cherché pendant des semaines et des semaines, poursuit-il. C'était inespéré !
- Comment est-il ' Est-ce que mon amie court un danger ' Est-il furieux ' Est-ce qu'il lui en veut ' l'interroge-t-elle, subitement inquiète.
- Non, Azzedine est quelqu'un de calme et il tenait beaucoup à elle, la rassure Rabah. Mais moi, je lui en veux !
- Si tu es d'accord, on va les laisser discuter un peu !
Le vieil homme secoue la tête et parle avec les mains, lui témoignant son état nerveux.
- Non ! Je vais les retrouver ! Elle allait s'expliquer !
Dalila ne le laisse pas passer.
- Mon oncle, c'est à moi de tout vous expliquer !
Allons ailleurs, laissons-les !
- Non ! non ! Elle s'est foutue de nous ! Je ne veux pas qu'elle recommence ! Elle risque de l'embobiner une nouvelle fois ! C'est une criminelle !
Dalila est au bord des larmes et s'agrippe à son bras.
- Mais crois-moi ! Je suis responsable de tout ce qui est arrivé ! Je te le jure sur ce que j'ai de plus cher ! Laisse-moi t'expliquer ! Allons-nous asseoir ! Je t'en prie mon oncle !
Noureddine intervient.
- Ça vaut le coup de l'écouter ! Elle ne la couvre pas, dit-il. Elle était terrible wallah !
Rabah consent enfin à les suivre. Ils vont au parking, près de leur voiture. Noureddine propose de s'asseoir à l'intérieur mais Rabah étouffe. Et Dalila est aussi tendue que lui.
Quand elle se met à lui raconter, elle put voir plusieurs sentiments passer sur son visage, la surprise, le choc et la déception. Il y a aussi de la suspicion dans son regard. Elle doit encore jurer sur sa vie. Il pousse un râle exaspéré.
- Pendant toutes ses années, tu t'es foutue de nous ! Et elle est aussi complice que toi ! Tu ne t'en rends pas compte mais vous avez gâché la vie d'un homme !
- On ne pouvait pas savoir qu'ils tomberaient amoureux et que c'était du sérieux... Pour elle comme pour lui !
Dalila sort son portable et compose le numéro de son amie. Elle soupire en tombant sur l'opératrice qui annonçait : 'Votre correspondant est injoignable pour le moment, veuillez réessayer plus tard !"
- C'est mieux ainsi, dit Noureddine. Il vaut mieux les laisser seuls, pour s'expliquer une bonne fois pour toutes !
(À suivre)
A. K.
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