Après leurs menaces de paralyser l'université pour protester contre la «dégradation des conditions d'études», des étudiants de l'Union nationale estudiantine libre (UGEL) sont passé, hier matin, à l'action en bloquant durant près de trois heures l'accès à la nouvelle faculté des sciences humaines et de la civilisation islamique située à l'USTO. Scandant des slogans hostiles aux responsables du ministère de tutelle: «les étudiants en colère», «non au pourrissement de l'université» et «le LMD... une imposture», les contestataires ont observé un piquet de grève devant l'entrée principale de cette faculté, qui abrite trois instituts, empêchant ainsi l'accès aux autres étudiants mais aussi aux enseignants et au personnel administratif. Il était environ 11 h quand les contestataires ont décidé d'ouvrir les accès. Cependant, ils n'ont pas suspendu pour autant leur mouvement de protestation, puisqu'ils ont immédiatement organisé des marches de protestation à l'intérieur de la faculté, avant de tenir des AG consultatives. Les représentants des contestataires ont été invités, ensuite, à une rencontre avec le vice-recteur de l'université d'Es-Sénia dans l'espoir de trouver une issue favorable à ce bras de fer. «Nous avons accordé un délai d'une semaine à l'administration pour résoudre l'ensemble des problèmes que rencontrent les étudiants, faute de quoi nous allons entamer un mouvement de contestation générale à partir de la semaine prochaine», confie le président de la section Oran Centre de l'UGEL, qui a également annoncé, dans la foulée, une autre action de protestation, aujourd'hui, à l'Institut de la civilisation islamique situé à Haï Es-Salem (ex-St Hubert). Revenant aux revendications des étudiants de la faculté des sciences humaines et de la civilisation islamique, il a regretté le «déficit flagrant» dans l'encadrement et la surcharge des salles de TD et des amphithéâtres qui n'arrivent plus à accueillir le nombre toujours croissant des étudiants. «Comment une faculté de grande envergure qui accueille 5.000 étudiants peut fonctionner avec seulement trois docteurs d'Etat et des enseignants non spécialisés ?», s'est interrogé notre interlocuteur. D'autres contestataires ont soulevé le problème de surcharge des salles. «Il y a des salles de TD avec une capacité maximale de 40 places chacune, mais qui accueillent 75 étudiants», déplorent ces derniers, alors que d'autres ont dénoncé la suppression du module d'informatique et l'absence des moyens pédagogiques (internet, bibliothèque, laboratoires de langues...). Toutefois, la majorité des concernés étaient d'accord sur l'existence d'un «pourrissement» à l'intérieur de l'université, qui risque de prendre en otage l'avenir de milliers d'étudiants, «si rien n'est fait par la tutelle pour sauver ce qui peut l'être encore».
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Posté Le : 20/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com