L'USMBA veut réécrire l'Histoire

Seulement et de par sa très riche expérience en tant que joueur et bien évidemment en qualité de coach, Cherif El-Ouazzani a bien joué son triple rôle: éducateur, technicien avéré et surtout bon psychologue. Cela a fini par apporter ses fruits et le résultat est bien là pour le confirmer, avec le maintien assuré et cette place en finale de la coupe d'Algérie. En effet, Zouari, Tabti, Banabderrahmane et leurs coéquipiers ont multiplié les efforts surtout depuis la phase-retour du cham-pionnat pour assurer le maintien. La démonstration des joueurs lors du dernier match gagné face au MCA (2-1) au stade de Bologhine est le meilleur témoin de cette rage de vaincre des gars de Sidi Bel-Abbès. Mieux encore, Cherif El-Ouazzani, en bon manager, a bien vu en laissant reposer des cadres tout en faisant confiance aux jeunes loups qui composent son effectif. Et lui-même n'a pas omis de reconnaître: «Je suis surpris par cette fougue des jeunes joueurs que j'ai incorporés», avant d'ajouter qu'en réalité, «c'est un autre souci qui se pose dans la mesure où je dois faire des choix très difficiles puisque des jeunes ont assuré leur mission et méritent donc d'être en finale.» Metref, Belhoucini et autre Bouguelmouna, bien encadrés par les chevronnés ont réconforté leur coach et il est tout à fait normal qu'ils croient dur comme fer en la consécration finale, que les joueurs veulent offrir à leurs fidèles supporters. Si des supporters et des dirigeants même n'y croyaient pas beaucoup, Cherif El-Ouazani a toujours été confiant en ses joueurs. Et le secret dans toute cette assurance n'est autre que sa très bonne connaissance de ses protégés et leurs capacités. Il ne fallait que les encourager et les booster pour y croire. L'USMBA a débuté les 32es de finale de cette compétition en battant le HB Chelghoum-Laid (3-1) avant d'éliminer Kais (2-0) au tour suivant. Par la suite, c'est la coriace équipe de l'US Biskra qui pose des problèmes à Cherif El-Ouazzani avant de trouver la solution pour se qualifier (2-1). En quarts de finale, les gars de la Mekerra ont eu du mal à éliminer la JS Saoura (2-1) avant de battre difficilement la courageuse équipe «cendrillon» de l'épreuve, le CR Zaouïa (Régionale de Blida) par la plus petite des marges pour retrouver en finale, demain, la JS Kabylie. Ironie du sort, la JSK a vécu une année similaire aux gars de Bel Abbès, puisqu'elle vient juste d'assurer son maintien et joue également la finale! Ce qui met plus de piment à cette confrontation.A la gloire du passé Historiquement, l'USMBA a gagné un seul trophée de coupe d'Algérie et ce, face à la JSK en 1991. Cette année là, personne ne voyait l'USMBA vainqueur en 1991, face à cette redoutable équipe de la JSK de Larbes et ses coéquipiers. Et au final, Tlemçani et consorts qui ont été triomphateurs (2-0). Mais, attention, il ne faut surtout pas oublier qu'avec la coupe d'Algérie, l'USMBA a une longue histoire.
Les joueurs veulent bien s'offrir ce deuxième trophée, cette année, et honorer donc les couleurs de ce prestigieux club dans lequel avaient joué, entre autres, les ex-internationaux de l'Equipe nationale du FLN, à savoir Rouai, Bekhloufi et Zouba. Ceci, sans oublier l'«artiste» Lakhdar Belloumi, Belkedrouci, Bendimered, Adda, Louahla, Drid... et la liste est longue. Quant aux joueurs étrangers on citera surtout l'inévitable perle noire Larbi Ben Barek.
Aujourd'hui, l'équipe est forte de par la solidarité de ses joueurs et leur abnégation dans l'application des consignes de leur expérimenté coach. Seulement, il y a une certaine fébrilité du côté de la défense qu'il faudrait bien renforcer pour éviter toute surprise devant des joueurs de la JSK capables du meilleur comme du pire.
En tout cas, quel que soit le résultat de cette finale, les joueurs, staffs et dirigeants peuvent bien être fiers d'avoir mené l'équipe à cette finale pour la deuxième fois de son histoire.