Algérie

"L'usine de PSA en Algérie va débuter en CKD"



Le directeur de la région Moyen-Orient Afrique et membre du Comité exécutif global, Samir Cherfan, a révélé que l'usine Peugeot-Citroën Production Algérie (PCPA), délocalisée d'El-Hamoul, dans la commune d'El-Kerma, vers Tafraoui, à 20 kilomètres au sud d'Oran, sera inaugurée au courant du premier trimestre de l'année 2020 et débutera avec le Process du CKD au lieu du SKD."Nous avons la chance au sein du groupe d'avoir l'usine excellente et la filiale qui consolident les meilleurs pratiques. Le projet algérien bénéficie de l'ensemble des avancées du groupe PSA en termes de performance et de fabrication au même titre que l'usine marocaine", a indiqué M. Cherfan, affirmant que PSA respectera la loi algérienne avec 15% du taux d'intégration à la troisième année et 40% au bout de la cinquième année d'exploitation.
"Notre usine a toutes les caractéristiques d'une usine CKD. Nous avons formé des équipes à travers la fabrication d'un modèle (208 Tech-Vision-ndlr), mais l'usine dont nous parlons est une usine CKD". Lors d'une table ronde organisée à Al-Djadida, à Casablanca, consacrée au projet de PSA en Algérie, M. Cherfan a révélé que "PSA va réaliser cette intégration avec des partenariats comme cela a été fait au Maroc avec nos équipementiers.
Après, il y aura une montée en puissance progressive en fonction de l'intégration locale". Notre interlocuteur rappellera l'attachement de Peugeot à l'Algérie et PSA travaille pour retrouver et reprendre sa place sur le marché algérien. "C'est la raison même de l'existence de cette usine. L'usine a une capacité de production de 50 000 unités qu'on peut pousser à 75 000 unités/an.
Après, le potentiel d'export est toujours lié à la performance qui nous permettra d'avoir des opportunités d'export". Pour M. Cherfan, "si cette performance de sourcing et des fournisseurs est atteinte, forcément l'exportation suivra. Il faudra une maturation d'un tissu industriel stable, comme c'est le cas au Maroc où ce dernier était stable depuis 15 ans. Nous avons neuf sites d'assemblage dans la région et notre objectif est de nourrir la région avec des sites régionaux".
Présent à cette rencontre, le directeur de zone pour la région Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie), Yves Peyrot des Gachons, a estimé que PSA était capable de s'adapter à la situation et "le groupe ira à fond dans ce projet. Les autorités ont exprimé la volonté d'installer un tissu industriel et il y a un certain nombre de garanties pour aller vers le cap d'exportation de pièces produites et de répondre pleinement au marché domestique. Après, rien n'interdit nos partenaires d'exporter les volumes souhaités".
À la question de savoir quels étaient les modèles et le nombre prévu pour cette usine, M.des Gachons dira "qu'il n'y pas de limite. C'est une question de rationalisation. Notre business modèle est basé sur une intégration profonde. Je pense que vous avez déjà la réponse".
Abordant la prise de risque par rapport à une situation perturbée, marquée par la défaillance de l'un des actionnaires de cette usine, en l'occurrence le patron de Condor, placé sous mandat de dépôt pour des affaires de corruption, M. Cherfan a indiqué que "PSA a un plan de charge sans aucune forme d'hésitation en investissant la totalité de ce qui est nécessaire.
Nous sommes volontaristes et nous sommes en étroite collaboration avec les ministères. Nous n'avons pas de projet de changer notre climat d'actionnariat. Nous suivons avec intérêt les évolutions. Condor est minoritaire et c'est PSA qui est aux commandes sur le projet industriel".

De Casablanca : F. Belgacem


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